23/11/2025
Le saviez vous ?😇
Le travail du pharmacien : l’iceberg invisible
Ce que le public voit (la partie visible)
Les gestes simples, rapides, concrets mais qui ne représentent qu’une petite fraction de notre profession.
• Donner un médicament au comptoir
• Répondre aux questions rapides
• Faire un test, un vaccin ou un renouvellement
• Conseiller un produit en vente libre ou un médicament prescrit
• Préparer une ordonnance
• Sourire, rassurer, être disponible
• Gérer les urgences apparentes
Ce que le public ne voit pas (la majeure partie de notre profession)
La charge profonde, invisible, intellectuelle, émotionnelle et clinique.
1. Prévenir des erreurs graves
Analyse complète : posologie, interactions, contre-indications, allergies, redondances, ajustements.
Une erreur évitée = une hospitalisation évitée.
2. Jugement clinique constant
• Décider si le patient doit aller à l’urgence
• Évaluer la pertinence d’un traitement
• Ajuster une médication chronique
• Suivre les maladies chroniques
• Éduquer, accompagner, expliquer
• Évaluer l’observance
• Détecter la détresse médicale
• Reconnaître un effet indésirable
3. Soutien thérapeutique de longue durée (lois 41 et 31) et en préparation du PL67
• Prise en charge des patients orphelins
• Prise en charge des patients vulnérables avec des maladies chroniques
• Prolongation d’ordonnance
• Suivi clinique continu
4. Responsabilité légale et éthique
Chaque décision est encadrée par :
• des lois
• des règlements
• des normes professionnelles
• des lignes directrices
5. Gestion de crise constante
• Ruptures d’inventaire
• Urgences médicales
• Vulnérabilité des patients
• Conflits, plaintes, détresse humaine
• Surcharge et manque de personnel
Le pharmacien absorbe tout, dans le calme.
6. Charge cognitive phénoménale
Chaque journée exige :
• des milliers de micro-décisions
• des jugements rapides mais précis
• une vigilance constante
7. Poids émotionnel invisible
• Accompagner la maladie
• Soutenir les proches
• Dire les choses difficiles
• Gérer l’anxiété
• Encaisser les frustrations
• Rester calme malgré tout
8. Responsabilité morale permanente
Chaque geste peut sauver.
Chaque geste peut nuire.
Le pharmacien porte cette responsabilité en moyenne 12 heures par jour et souvent en dehors des heures de services et investit des heures considérables de formation continue pour suivre l’évolution clinique, légale, technologique et thérapeutique de la profession et maintenir un niveau d’expertise à la hauteur des besoins des patients.
Conclusion
Le public croit voir « quelqu’un qui donne des pilules ».
La réalité : un professionnel qui analyse, protège, prévient, juge, soutient, sécurise
et porte une responsabilité immense pour ses patients.
Le pharmacien n’est pas la surface. Le pharmacien est tout l’iceberg.
Il faut le rappeler clairement : cet iceberg visible n’existe pas sans l’iceberg tout aussi invisible de toute une équipe, préparateurs en pharmacie et pharmaciens, mais aussi personnels techniques.
Leur travail est essentiel, constant, précis et souvent sous-estimé. Rien ne tient debout sans eux. Nous formons une véritable équipe avec le corps médical, chacun avec son expertise et son rôle. ❤️