13/11/2025
13 novembre 2015.
J’étais là, dans ce stade.
Comme des dizaines de milliers de personnes, j’ai d’abord vu un match.
Puis j’ai entendu un bruit sourd.
Puis un autre.
Et ensuite… l’incompréhension.
Cette soirée a marqué la France.
Elle m’a marqué aussi.
Pas comme kiné.
Pas comme formateur.
Comme humain.
On a tous une histoire derrière notre pratique.
Des moments qui nous rappellent que le corps n’est rien sans le contexte,
et qu’on ne soigne jamais juste une douleur,
mais une personne, un vécu, une trajectoire.
Et surtout : on ne sait jamais ce que quelqu’un traverse.
Derrière une attitude, un silence, une douleur, il y a souvent quelque chose qu’on ne voit pas.
C’est pour ça que je m’efforce de garder de la place pour l’histoire de chacun.
Je garde aussi une pensée pour toutes les victimes de cette soirée,
et pour celles et ceux dont la vie a été bouleversée.
Être professionnel de santé, c’est aussi ça :
accompagner des humains dont seule une partie est visible.