Christian Vernoux

Christian Vernoux Christian est un thérapeute spécialiste de l'estime de soi Pour Qui ? Comment se déroule une thérapie jungienne ?

Cette thérapie s’adresse à toutes les personnes en souffrance intérieure : dépression, symptômes psychosomatiques, troubles anxieux… Mais aussi aux personnes désireuses de se comprendre, de se connaître car quelquefois, ne pas comprendre pourquoi l’on souffre est encore plus douloureux. Cette thérapie se base avant tout sur la conversation car je ne reste pas silencieux et se déroule sur un divan. Vous êtes allongé.e et je suis assis derrière vous. Ce cadre vous permet d’adopter une position plus relaxante, sécurisante et structurante. Je vous pose des questions mais surtout, je vous écoute, non plus dans une neutralité absolue classique, mais dans la bienveillance.

07/11/2022

Comment améliorer son estime de soi ? L'estime de soi regroupe les sentiments, les pensées, ainsi que les opinions que nous avons de notre propre personne. Bien que tout ceci change à tout moment, votre amour-propre augmente aussi de façon constante.

Le fait d'avoir une faible estime de soi peut avoir un impact négatif sur vos relations, votre santé psychologique, de même que sur votre vie professionnelle ou académique.

Toutefois, il y a quelques astuces utiles qui peuvent vous permettre d'avoir une meilleure impression de vous-même et augmenter votre auto-estime.

Par exemple, vous pouvez exprimer délibérément vos croyances et vos pensées. Faites l'effort de vous focaliser sur les pensées positives, encourageantes et constructives.

N'oubliez pas que vous êtes un être humain spécial.e, unique en son genre, qui mérite l'amour et le respect des autres et de lui-même.

Utiliser des déclarations optimistes. Soyez optimiste et laissez tomber votre pessimisme qui devient une prophétie auto-réalisatrice. Si vous vous attendez à de mauvaises situations, elles ont finissent souvent par se produire.

Par exemple, si vous présagez qu'une présentation se passera mal, cela pourrait être le cas. Soyez plutôt positif.ve avec des affirmations comme "Même si cela s'annonce comme un défi, je peux réussir cette présentation."

Focalisez-vous sur des affirmations qui traduisent le "pouvoir personnel" et évitez celles qui expriment le "devoir". En effet, les affirmations qui se rapportent aux "devoir" impliquent qu'il y a quelque chose que vous devriez faire et que cela pourrait vous donner une sensation de "pression" si vous ne parvenez pas à répondre à cette exigence. En lieu et place, concentrez-vous sur ce que vous "pouvez" faire.

Concentrez-vous sur du positif. Pensez à tous les bons côtés de votre vie. Souvenez-vous des bonnes choses qui se sont produites dernièrement. D'où l'importance de tenir un journal intime. Examinez les attitudes que vous avez adopté pour faire face aux épreuves difficiles.

29/10/2022

Conseils pour une meilleure estime de soi :

- Entourez-vous de personnes qui se soucient de votre bien-être. Celles pour qui vous n'avez pas d'importance ne vous aideront pas à augmenter votre confiance en vous.

- Dites-vous que vous êtes extraverti.e et assuré.e même si vous n'avez pas l'impression de l'être. Vos émotions et vos opinions viennent toutes de vos pensées, et si vous croyez être assuré.e et ouvert.e vous finirez par l'être en réalité.

- Affirmez-vous. Pour augmenter votre estime de vous, vous devez vous donner les moyens d'obtenir ce dont vous avez besoin et envie. Faites des choses pour vous. N'oubliez pas que vous devez vous aider avant de pouvoir aider autrui.

- Chaque jour regardez-vous dans une glace et cherchez quelque chose que vous pouvez admirer, comme votre apparence, vos talents ou ce que vous avez accompli.

- Ne laissez pas les publicités dans les revues et d'autres médias réduire votre confiance en vous avec des stratégies de marketing. Les campagnes publicitaires jouent souvent sur la peur et le manque d'assurance, et accentuent ces émotions pour arriver à leurs fins. Garder confiance en vous et soyez conscient.e de cette tactique de marketing pour y résister.

- Veillez à toujours vous dire des choses positives à votre sujet. Dites-vous que vous êtes quelqu'un.e de génial.e ou que vous êtes très belle.beau aujourd'hui. Efforcez-vous d'être positif.ve jusqu'à ce que cela devienne naturel.

- Ne prêtez aucune attention aux remarques négatives que d'autres vous font. Écoutez-vous et gardez votre assurance. Personne ne peut vous juger parce que vous êtes vous-même.

- Essayez de faire du yoga ou de la méditation pour rafraîchir et rééquilibrer votre esprit.

- Utilisez moins les réseaux sociaux. Des gens y publieront des choses qui auront un impact négatif sur votre santé mentale, même si ce n'est pas leur intention. Vous avez besoin de vraies interactions en personne.

- Avertissement : si vous manquez toujours d'estime de vous, c'est peut-être un signe de dépression. Si vous pensez que c'est le cas, consultez votre médecin et discutez des mesures que vous pouvez prendre.

Christian Vernoux, Témoignage

10/10/2022
10/10/2022

La douleur est un des moyens que le corps utilise pour attirer mon attention et me dire que j'ai à m'arrêter et à prendre conscience que j'ai des changements à apporter dans ma vie et dans ma façon de me percevoir et de me juger.

Quelle que soit la douleur, elle est liée à un déséquilibre d'ordre émotionnel ou mental, à un sentiment profond de culpabilité ou de peine.

C'est une forme d'angoisse intérieure et, parce que je me sens coupable d'avoir fait quelque chose, d'avoir parlé ou même d'avoir eu des pensées malsaines ou négatives, je me punis en manifestant inconsciemment une douleur d'intensité variable.

La question à me poser : "Suis-je vraiment coupable ? Et de quoi ?"

La douleur vécue maintenant ne fait que masquer la véritable cause : la culpabilité.

Mes pensées sont très puissantes et je dois rester ouvert pour bien identifier ces culpabilités ; je n'ai pas à les éviter, mais à les affronter, car ce sont des peurs que j'aurais besoin d'intégrer tôt ou t**d. Derrière chaque peur il y a un besoin.

La douleur m'indique aussi que quelque chose est inaccompli, faux.

C'est un "doux-leurre" : je crois avoir compris, mais il me reste une autre étape à franchir pour être vraiment dans la Vérité et, par conséquent, dans le bien-être, la non-douleur.

Je peux me complaire dans cet inconfort au lieu de faire face à mes émotions.

Au lieu de vouloir engourdir la douleur avec des médicaments de toutes sortes, je peux plonger dans ma douleur et découvrir ce qu'elle veut m'apprendre. Je fais ainsi face à la peur qui est emprisonnée dans cette douleur. Si j'en prends conscience, je peux par la suite me libérer.

J'ai besoin de faire confiance et de lâcher prise face à une personne ou une situation pour laisser aller la tension intérieure.

La douleur physique fait souvent suite à une séparation vécue qui augmente ma sensibilité. Je la vis d'une façon brutale.

Il est important que j'accepte de vérifier l'origine de ma douleur et que je demeure ouvert afin de régler la "vraie" cause de ma douleur. L'endroit où est localisée la douleur me donne des indications sur la cause réelle de celle-ci.

Jacques Martel, Le grand dictionnaire des malaises et des maladies

04/10/2022

La migraine se caractérise par une douleur intense qui affecte habituellement un seul côté de la tête. Elle survient sous forme de crises qui s'accompagnent de nausées.

Ma force vitale en est réduite. J'ai tendance à me retirer dans mon coin au lieu de participer pleinement à la vie.

Les migraines sont, aussi, souvent, associées à des troubles de vision et de digestion : je ne veux plus voir et je ne veux plus digérer ce qui se passe dans ma vie.

Ce sont des angoisses, de la frustration face à une situation où je suis incapable de prendre une décision.

Je peux avoir le sentiment de quelque chose qui doit être fait ou réalisé ou qui m'est demandé.

La migraine apparaît souvent après avoir vécu une contrariété.

Un changement dans mon rythme de vie impliquant une difficulté d'adaptation de ma part peut aussi générer une migraine.

Elle expose ma résistance liée à mon incapacité d'accomplir ce qui m'est demandé. Ma tête "surchauffe" et me fait mal juste à l'idée du but à atteindre qui me semble inaccessible.

Ma tête ressemble à une cocotte-minute, la pression étant tellement forte que je ne sais pas toujours quelle solution ou quelle attitude adopter.

La pression peut venir de mon désir d'être hyper responsable et, ou, performant, surtout au travail.

Je peux être passionné par un sujet et avoir de la difficulté à m'arrêter.

Il y a conflit entre mes pensées, mon intellect qui est surchargé, mes besoins et mes désirs personnels.

Est-ce que je me sens à la hauteur ou ai-je l'impression d'être incompétent, surtout sur le plan intellectuel ?

Je me sens sous surveillance constante : quand ce ne sont pas les autres, c'est moi qui surveille tout et qui veut tout contrôler dans ma vie. Suis-je devenu paranoïaque ?

Mes émotions ne demandent qu'à s'exprimer.

J'accepte de regarder la réalité en face. Je laisse les événements circuler librement dans ma vie et je reçois en retour joie, paix, harmonie. En étant plus flexible et compréhensif envers moi-même, je me sens plus léger et je peux m'envoler comme une montgolfière.

Jacques Martel, Le grand dictionnaire des malaises et des maladies

12/09/2022

L'incapacité à dormir correspond à une profonde frayeur à s'abandonner et à se laisser aller. Si je n'arrive pas à m'endormir, mon corps me dit que je vis de l'insécurité et que je veux avoir le contrôle sur tout ce qui se passe dans ma vie.

Toutefois, quand je dors mes facultés mentales dorment aussi, et je suis plus vulnérable car mes sens sont plus alertes et plus ouverts à l'inconnu. L'inconnu, c'est tout ce qu'il y a dans l'inconscient. Et l'inconscient, c'est le siège de l'être. Et chaque nuit, mon être en profite pour me parler à travers les rêves.

C'est pourquoi mon ego en gardant mon mental occupé avec toutes sortes d'idées, toutes sortes de situations même fictives, empêche le sommeil de me gagner.

Dans le cas de l'insomnie, ma vie est tentée par l'angoisse, la culpabilité, parfois même une certaine paranoïa. Je peux avoir l'impression qu'une personne de mon entourage est malveillante envers moi et, donc, avoir l'impression que je dois veiller constamment.

Je peux sentir un danger pendant la nuit, ce qui m'empêche de trouver le sommeil. Tout ça, c'est imaginaire. C'est mon ego qui met tout ça en place. Il me donne l'impression que je ne suis pas bien.

Cela peut résulter d'un sentiment que mon ego a déjà été menacé d'une certaine façon, ce qui est compréhensible si j'ai expérimenté certains traumatismes profonds, spécialement entre 3 et 5 ans.

Il y a des chances que j'éprouve une nervosité extrême et que j'ai de la difficulté à me positionner à prendre des décisions.

Quand je vais me coucher, il n'y a que moi avec moi, je n'ai plus les enfants, le conjoint, les collègues de travail. Je suis coupé du monde extérieur.

Il faut que j'accepte de me relaxer, de mieux respirer, de relâcher le contrôle en trouvant une paix de l'esprit, afin de permettre au sommeil de prendre place dans ma vie. Il faut que j'apprenne à me faire confiance et je sais que la Terre continue de tourner même si je me permets des moments de repos. Je lâche prise, sachant que je suis pleinement guidé et que ma voix intérieure sait ce qui est bon pour moi. Je sais qu'à travers mes rêves, mon être exprime ses besoins ses envies et ses limites.

27/06/2022

Apprendre à "garder" est une étape importante dans l'évolution des pratiques énergétiques. En effet, chaque pratique, quelle qu'elle soit, produit une énergie Yang. Nous pouvons l'expérimenter très simplement, par exemple en courant quelques instants : le corps se réchauffe et l'effort fourni par sa structure Yin génère du Yang. Or ce Yang est de nature volatile et tend à s'échapper naturellement. Ainsi, après chaque session de pratique, nous perdons une certaine part de l'énergie produite. Pour construire un capital énergétique toujours plus fort, le.la pratiquant.e doit développer cette capacité à "garder", c'est-à-dire à ne plus perdre le Yang et le conserver en lui.elle, accélérant ainsi le processus de raffinement et de transformation de sa structure physique.

La Force, elle, repose sur :
- le renforcement des muscles comme première étape ;
- le renforcement des tendons et des fascias ;
- l'union des chaînes de fascias et tendons.

La force manifeste ce surplus d'énergie disponible par rapport à la quantité utilisée pour le fonctionnement basique de l'individu. Autrement dit, la force est l'expression de notre vitalité de notre santé ! Pour cela, il faut que l'ensemble de notre système fonctionne au mieux et que nous travaillions à développer au maximum notre potentiel de puissance, propre à chacun.e et souvent inexploité.

Pour définir cette force vitale, nous parlons d'immortalité taoïste. Celle-ci manifeste la capacité à vivre au maximum de nos capacités jusqu'au dernier instant. Les capacités physiques de l'être humain décroissent généralement à partir de 30 ans, mais une pratique sérieuse va permettre à l'individu de développer son potentiel à chaque cycle, environ tous les 6 à 8 ans. Notre Essence connaît en effet des cycles qui mènent régulièrement à son évolution.

Cette force optimale recherchée repose sur trois aspects :
- la détente qui supprime l'action de freins des muscles antagonistes ;
- la vitesse ;
- la structure qui demande l'union des différentes chaînes musculaires et tendineuses du corps pour une action efficace.







24/06/2022

Si le but premier de ma thérapie est de renforcer la structure corporelle, le mot d'ordre qui doit nous guider est "libérer". C'est, au travers du travail des mouvements physiques, trouver l'équilibre entre la correction et la pratique lâchée. C'est libérer le geste des tensions parasites, bien trop présentes dans notre quotidien : une étude réalisée auprès d'étudiants à révélé qu'ils utilisaient entre 5 et 6 kg (!) de pression en moyenne, simplement pour tenir une cuillère et manger une soupe.

Le grand intérêt des pratiques physiques que je propose réside dans sa valeur révélatrice de déséquilibres : il existe des correspondances entre les grandes lignes de force (direction claire mobilisant une chaîne tendino-musculaire précise) sollicitées lors de mouvements simples et les déséquilibres énergétiques ; ainsi, une difficulté à appréhender une direction ou à réaliser un mouvement révèle un déséquilibre précis du corps et/ou de l'esprit. Il est alors possible de rééquilibrer le tout par le biais d'autres mouvements adaptés.

L'enracinement se définit par la position claire de soi dans l'espace (à la fois perception de soi et conscience de son corps dans l'espace) ; la répartition consciente de son poids ; la capacité à faire le lien entre les points de contact de notre corps avec l'objet de résistance (une voiture à pousser, un partenaire lors des exercices) et le sol.

L'enracinement s'exprime sous 6 aspects répartis en trois binômes : absorber et projeter, condenser et émettre, couler et flotter. L'enracinement est la capacité à s'aligner dans le sol en passant par le développement d'une structure unie. Elle permet de supporter et d'ancrer le travail énergétique qui, dépourvu de cette qualité, va faire monter et sortir l'énergie sans que le corps puisse la conserver et en bénéficier. Plus enracinés, nous sommes plus proches de la terre qui pose l'individu dans la réalité. Plus globalement, l'enracinement amène à organiser sa vie pour se sentir mieux, plus ancré.e, dans une relation cohérente avec le monde et ses changements.








24/06/2022

Aux sources de mon enseignement, il y a le travail externe destiné au renforcement du corps, et le travail interne destiné au renforcement du souffle avec le corps. Dans ce cadre, un même mouvement aura deux objectifs différents : il aura pour but de renforcer les articulations, et il sera relié au souffle afin d'affiner notre sensibilité profonde (perception, consciente ou non, de la position des différentes parties du corps). Les deux pratiques sont indissociables et il est important d'en respecter l'ordre. Le travail de base est fondamental. Il est assez courant d'enseigner les deux dynamiques en même temps, mais si je ne connais pas mon mouvement par cœur, mon esprit ne pourra pas être à la fois à l'exactitude de celui-ci, et au ressenti essentiel de ce qu'il amène. Tant que le mouvement du corps, ne sera pas assimilé, en conscience, il sera impossible de poser l'attention sur autre chose que le mouvement lui-même, et certainement pas sur le souffle, la sensation... indispensable au travail interne.

Le corps est la racine d'une santé stable et la thérapie que je propose permet de le renforcer. Rappelons que le corps est lié à l'essence profonde de notre vitalité. Cette réserve doit donc être travaillée pour que notre potentiel de santé se réalise pleinement. En outre, seul un corps fort, stable et détendu peut "tenir" l'esprit ; en effet, la sensation de faiblesse physique engendrant la peur, il n'est pas envisageable de maîtriser l'esprit si l'émotion prédomine.

Les trois grandes qualités à travailler sont l'enracinement (l'ancrage), la détente et l'union. Celles-ci débordent de la simple sphère physique et influencent l'évolution énergétique et spirituelle du.de la pratiquant.e : l'enracinement physique aide à stocker l'énergie et amène un état de paix mentale ; le duo coordination et détente facilite la circulation énergétique et l'apaisement psychique, tandis que l'union du corps préfigure l'union des différentes parties de l'esprit et la connexion énergétique du.de la pratiquant.e avec le monde.








24/06/2022

Mon but est de revenir à la simplicité de l'enfant tout en cultivant les vertus de la sagesse. Mon objectif est de ne pas m'encombrer du passé et d'éviter de me projeter dans un futur sans substance, pour vivre une présence immédiate au temps et à la réalité. Il s'agit de se libérer des entraves de la pensée pour se fondre dans un monde des perceptions sans ego. Enfin, il s'agit d'être pleinement ce que nous sommes, sans jugement, sans attente ni compromis. Dans ce retour à l'unité primordiale, c'est aller vers un esprit silencieux, un corps détendu et des émotions bénéfiques. C'est recevoir le monde dans sa totalité énergétique, en harmonie avec ce qui nous entoure, et vivre libre.

Ma thérapie est une voie, un cheminement, une progression permanente, un apprentissage de tous les instants. Peu importe d'où nous venons et où nous allons, seuls comptent le voyage et l'évolution qu'il nous apporte.

Ma thérapie, c'est comprendre ce que nous sommes et qui nous sommes vraiment, c'est inscrire cette connaissance dans la dynamique du monde, c'est l'entretenir et l'exploiter pour vivre heureux et en faire profiter les autres, c'est saisir les lois universelles et en accepter les règles, c'est respecter son incarnation ici maintenant et tenter d'accueillir chaque instant, chaque part de son existence, de soi-même, de la nature ou des forces qui nous dépassent (l'univers, Dieu, les dieux...).

Ma thérapie est une somme de traditions qui comprennent, expliquent et étudient le monde. Il faut l'appréhender comme la connaissance universelle des qualités de l'humain mise au service de l'humain.








23/06/2022

Tous les thérapeutes découvriront leur manière personnelle de soutenir leurs patient.e.s. J'ai en mémoire l'image ineffaçable de Ram Dass, décrivant ses adieux à un gourou dont il avait suivi l'enseignement dans un ashram en Inde pendant de nombreuses années. Tandis que Ram Dass se lamentait prétendant qu'il n'était pas prêt à partir, qu'il souffrait encore d'une multitude de défauts et d'imperfections, son gourou se leva et d'un pas lent et solennel tourna autour de lui en l'observant de près, avant de déclarer : "Je ne constate aucune imperfection."je n'ai jamais physiquement tourné autour de mes patient.e.s pour les inspecter et je suis convaincu que le processus de développement personnel n'a pas de fin, néanmoins cette image a souvent guidé mes commentaires.

Le soutien peut comprendre des compliments concernant l'apparence, l'habillement, une bonne mine, hâlée par le soleil, une nouvelle coiffure. Si un.e patient.e est obsédé.e par son manque d'attrait physique, je pense que le mieux à faire et de lui dire (dans la mesure du possible) que vous le.la trouvez séduisant.e et de l'interroger sur l'origine du mythe de son manque de séduction.

Dans un récit de psychothérapie, "Momma et le sens de la vie", l'une des 6 histoires de "L'a malédiction du chat hongrois" d'Irvin Yalom, son héros, le docteur Ernest Lash est coincé par une patiente particulièrement séduisante qui le bombarde de questions explicites : "Est-ce que je plais aux hommes ? Et à vous ? Si vous n'étiez pas mon psychothérapeute est-ce que je vous attirerais sexuellement ?" Ce sont des questions positivement cauchemardesques, les questions qu'un thérapeute redoute par-dessus tout. C'est la crainte de telles questions qui conduit de nombreux thérapeutes à donner si peu d'eux-mêmes. Mais c'est une crainte infondée. Si vous estimez agir dans l'intérêt du.de la patient.e pourquoi ne pas répondre comme son personnage romanesque : "Si tout était différent, si nous nous étions rencontrés dans un autre monde, si j'étais célibataire, si je n'étais pas votre thérapeute, alors oui, je vous trouverai très séduisante et j'essaierai certainement de mieux vous connaître."


23/06/2022

L'approbation et le soutien de quelqu'un qui vous connaît si intimement sont d'un réconfort exceptionnel. Si les patient.e.s franchissent avec courage une étape thérapeutique importante, je les félicite. Si je me suis profondément engagé dans cette séance et que je regrette de la voir se terminer, je dis que je déteste devoir y mettre fin. Et dans ce cas (je l'avoue : chaque thérapeute a une réserve de petites transgressions secrètes !), je n'hésite pas à exprimer mes sentiments autrement qu'en paroles en dépassant l'heure de quelques minutes.

Souvent le thérapeute est seul témoin de drames et d'actes de courage. Un tel privilège exige une réaction appropriée face à leur auteur. Bien que le.la patient.e puisse avoir d'autres confidents, il est peu probable que ceux-ci fassent preuve de l'indulgence totale du thérapeute devant certains actes d'importance exceptionnelle. Un de mes patients, romancier, m'informa un jour qu'il venait de fermer sa boîte postale secrète. Longtemps, elle lui avait servi de moyen de communication pendant la durée de ses nombreuses aventures extraconjugales. La fermeture de cette boîte était sans conteste un acte d'une importance particulière, et je jugeai bon de marquer mon approbation devant sa détermination et de lui signifier mon admiration.

Quelques mois plus t**d, il était toujours tourmenté par les images récurrentes et le désir qu'il éprouvait encore pour son ancienne maîtresse. Je lui proposai mon aide :

"- Vous savez ce genre de passion ne se dissipe jamais rapidement, il est naturel que vous soyez encore la proie du désir. C'est inévitable, c'est inhérent à la nature humaine.
- Inhérent ma faiblesse, voulez-vous dire. Je voudrais être en acier et pouvoir l'oublier définitivement.
- Ces hommes d'acier ont un nom : ce sont des robots. Et grâce au ciel, vous n'en n'êtes pas un. Nous avons souvent parlé de votre sensibilité et de votre créativité, ce sont vos atouts les plus riches, ils expliquent la force de votre œuvre et la raison pour laquelle les gens sont attirés par vous. Mais ces qualités ont leur part d'ombre, l'angoisse, qui vous empêche de traverser de tels moments avec sérénité."


21/06/2022

Je ne laisse jamais passer une séance sans interroger le.la patient.e sur notre relation, parfois à travers une simple question du genre : "Comment ça va entre vous et moi aujourd'hui ?"ou "Comment ressentez-vous l'espace qui nous sépare aujourd'hui ?" Il m'arrive de proposer à mes patient.e.s de se projeter dans l'avenir. "Imaginez-vous dans une demi-heure d'ici : vous rentrez chez vous en voiture, vous remémorant notre séance. Quelle impression vous aura laissé votre relation avec moi pendant cette heure ? Quels ont été les opinions qui sont restées imprimées ou les questions qui n'ont pas été posées ?"

Faire l'expérience de tout ce que peut apporter un soutien positif est l'une des grandes vertus d'une thérapie personnelle intensive. Question : de quoi se souviennent les patient.e.s quand, des années plus t**d, ils.elles se remémorent leur expérience de la thérapie ? Réponse : pas de la perspicacité ni des interprétations du thérapeute. La plupart du temps, ils se souviennent des marques de soutien positif de ce dernier.

J'ai pour règle d'exprimer régulièrement les pensées et les sentiments positifs que m'inspirent mes patient.e.s s'appliquant à une grande variété de leurs traits de caractère : sociabilité, curiosité intellectuelle, fidélité envers leurs amis, expression orale, courage face à leurs démons intérieurs, ouverture au changement, aptitude à se dévoiler, bienveillance envers leurs enfants, engagement dans la lutte contre la maltraitance, et refus de "refiler le bébé" à la génération suivante.

Ne soyons pas parcimonieux, ce serait injustifié ; il y a toutes les raisons de leur faire part de ces observations comme de nos sentiments positifs. Et méfions-nous des compliments gratuits : que notre soutien soit aussi pénétrant que le sont notre feedback ou nos interprétations. Gardons à l'esprit le pouvoir considérable du thérapeute : pouvoir qui découle en partie de sa connaissance des événements les plus intimes de la vie de ses patient.e.s, de leurs pensées et de leur fantasmes.








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