05/12/2025
Les repas irréguliers sont très fréquents dans le TDAH. Ce n’est pas un problème d’organisation ou de motivation : c’est lié à la façon dont le cerveau traite le temps et les signaux internes. Lorsqu’une personne entre en hyperfocalisation, l’attention se resserre fortement sur une seule tâche. Le temps devient difficile à percevoir et les signaux intéroceptifs (faim, soif, fatigue) passent en arrière-plan.
Dans ces moments, la faim apparaît tardivement, souvent de manière intense. Cela peut mener à des prises alimentaires rapides, impulsives ou peu structurées. Ces variations sont compréhensibles : une régulation énergétique fluctuante influence la disponibilité attentionnelle, les transitions, l’irritabilité et le besoin de compensation alimentaire.
À l’inverse, lorsque les repas sont trop espacés, la glycémie chute progressivement, rendant plus difficile la gestion du changement de tâche, l’adaptation aux imprévus ou la concentration sur une activité calme.
L’objectif n’est pas de créer une routine rigide. Les approches les plus efficaces reposent sur une structure douce : une collation prête avant une période de concentration intense, un rappel visuel, un repas préparé à l’avance, un geste simple comme boire un verre d’eau en commençant une tâche. Ces repères soutiennent le fonctionnement naturel, sans le contrarier.
Anticiper, ce n’est pas “forcer” : c’est adapter l’environnement au fonctionnement réel, afin de réduire les fluctuations d’énergie et de rendre la journée plus stable, plus confortable, et plus cohérente avec le rythme interne.