28/10/2025
À la fin du mois, la maternité des Lilas fermera ses portes.
Et quand une maternité ferme, ce n’est jamais un bon signal.
Parce qu’une maternité, c’est bien plus qu’un lieu où l’on naît.
C’est un espace de confiance, d’écoute, de respect du corps des femmes et des bébés.
C’est une équipe, une philosophie, une histoire humaine tissée dans chaque naissance.
Aux Lilas, Frédérick Leboyer y a longtemps œuvré, faisant de ce lieu un symbole de douceur et d’avant-garde.
C’est ici qu’il a posé les bases de ses “naissances sans violence”, offrant au monde une autre manière d’accueillir les bébés, dans la pénombre, le silence, la lenteur, et le respect du tout premier souffle.
Cette maternité fut précurseure : bien avant que le mot “physiologique” ne devienne tendance, elle pratiquait déjà les accouchements respectés, la place du père, et la considération du bébé comme un être sensible.
La fermeture de ce lieu, c’est bien plus qu’une page qui se tourne.
C’est un signal d’alarme : celui d’une société qui oublie peu à peu que naître est un acte humain, pas seulement médical.
On estime qu’environ 60 000 bébés ont vu le jour dans ce magnifique établissement.
Alors pensons à toutes ces sages-femmes, auxiliaires, médecins, et parents qui ont fait vivre cet esprit unique.
Et gardons vivant ce message :
“Accueillir la vie, c’est d’abord accueillir l’humain.”