10/12/2025
Depuis quelques années, l’agressivité semble s’inviter partout :
aux guichets des services publics, dans les relations commerciales,
au travail, au volant, et même dans les interactions les plus anodines.
Ce phénomène relève d’un contexte psychologique et sociétal profondément transformé.
Pourquoi ? Nous vivons une succession d'années marquées par des crises (sanitaire, économique, géopolitique). La population est globalement plus fatiguée, anxieuse, et à fleur de peau.
La pression du temps et de la performance; La société s'accélère:
• faire plus,
• plus vite,
• avec moins de moyens.
Cette pression crée un sentiment de surcharge permanente, qui ouvre la porte à l’irritabilité et à la réactivité impulsive.
L’effet numérique - Les réseaux sociaux ont normalisé :
• les échanges agressifs,
• les jugements rapides,
• l’absence de nuance.
Cette “culture du clash” glisse dans la vie réelle.
La diminution de la tolérance à la frustration:
Nous vivons dans une société où beaucoup de choses sont accessibles immédiatement.
L’attente, la contradiction, la limite ou le refus deviennent plus difficiles à supporter.
*Les agents publics subissent insultes et menaces → perte de qualité d’accueil.
*Dans les relations commerciales
Les professionnels deviennent méfiants ou sur la défensive → moins de bienveillance, plus de tension.
*Dans le milieu professionnel
Climat de travail tendu → épuisement émotionnel, conflits, démotivation.
*Au volant
L’espace routier devient un exutoire → comportements à risques, accidents, escalade verbale.
*Dans la vie de tous les jours
Montée du stress → isolement, perte de sentiment de sécurité, appauvrissement du lien social.
QUE FAIRE?
Une micro pause de 10 secondes peut suffire à éviter un débordement :
➡️ respirer lentement,
➡️ remettre les pieds au sol,
➡️ observer la situation sans réagir immédiatement.
Travailler la tolérance à la frustration
Cela passe par :
• accepter qu’un non n’est pas une attaque,
• différer une demande,
• accueillir l’imperfection.
Se rappeler que l’autre n’est pas “contre nous”
La plupart des agressivités sont des décharges émotionnelles et non des attaques personnelles.
Ce changement de lecture apaise le réflexe défensif.
Poser des limites fermes et non violentes
Dire calmement :
• “Je veux bien continuer cette conversation, mais pas sur ce ton.”
• “Je vous écoute dès que vous êtes plus calme.”
Se protéger sans agresser.
Cultiver quotidiennement des ressources internes simples:
• sommeil,
• activité physique,
• soutien social,
• espaces de parole,
• moments de déconnexion.
Ce sont des antidotes directs au stress et à l’impulsivité.
La montée de l’agressivité n’est pas un phénomène individuel : c’est le reflet d’une société en tension.
Réinventons nos façons d’entrer en relation.
Faisons preuve de patience, d’écoute et de nuance, chacun peut contribuer à réintroduire du calme là où domine le stress.
C’est souvent dans les gestes les plus simples — un regard, un mot posé, une respiration — que renaît la possibilité d’un lien plus apaisé. Chaque effort individuel, même minime, participe à reconstruire un climat plus humain et plus serein autour de nous.
www.psy-fayelemaire.fr
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