07/12/2025
Cela aurait dû se passer en février. C’était le plan prévu pour l’examen pratique de dressage de mon BPJEPS.
Le calendrier était posé, logique, raisonnable. Et puis une semaine avant la session de décembre, une cavalière se blesse. On me propose de prendre sa place. L’opportunité apparaît sans prévenir, exactement comme le fait l’âme lorsqu’elle sait que nous sommes prêtes avant même que nous en ayons conscience.
J’ai dit oui.
À ce moment-là, j’avais déroulé ma reprise une seule fois. Je n’avais monté en selle de dressage qu’à cette occasion, une selle qui transforme la posture, la précision, la façon d’habiter son corps.
J’ai senti l’appel intérieur. J'ai fait confiance. 3 jours avant l’échéance, j’ai la possibilité de dérouler une dernière fois.
Je communique avec le cheval, je lui explique ce qui nous attend, la mission que nous allons accomplir ensemble. J’écoute sa sagesse : il préfère le filet simple et refuse les éperons. Il accepte le stick, non comme un outil de correction, mais comme un soutien pour engager son postérieur.
Nous accordons nos volontés, notre énergie, notre fréquence. La veille, je visualise la reprise comme un pilote de la Patrouille de France prépare une figure : décomposition du moindre geste, précision de la trajectoire, conscience du rythme, répétition intérieure jusqu’à ce que le mouvement devienne évidence. Je déroule la scène en communication avec lui, comme si nos deux consciences répétaient à l’unisson.
Le jour J, je sens la confiance circuler. Un arc-en-ciel traverse le ciel. Le monde invisible confirme sa présence. Je sais que tout ira bien. Et tout a été.
Ce moment n’est pas seulement la réussite d’un examen. C’est la preuve que lorsque l’âme ouvre une porte, le mental n’a qu’une tâche : suivre. Suivre même si ce n’est pas le bon moment sur le papier. Suivre même si on ne se sent pas prêt. Suivre parce que l’âme, elle, ne se trompe jamais de timing.
Elle orchestre les rencontres, les opportunités, les soutiens visibles et invisibles. Elle sait quand notre expansion doit se produire. Ce passage du BPJEPS n’est pas seulement une étape professionnelle : c’est l’instant où j’ai dit oui à ma guidance, à la confiance absolue, à la co-création avec le cheval et avec le monde subtil.
Et si ton âme te souffle un pas audacieux, un chemin inattendu, une porte qui s’ouvre trop tôt ou trop vite… écoute-la. Elle sait déjà ce que tu es en train de devenir.
Isa Doramel