27/10/2025
Quand je cesse de vouloir changer le monde
Il m’a fallu du temps pour comprendre… que vouloir changer l’autre, le monde, ou une situation extérieure, c’est comme frapper à une porte qui s’ouvre de l’intérieur...
Pendant longtemps, j’ai cru que si les autres changeaient, tout irait mieux. Qu’en ajustant ce qui se passait dehors, je trouverais enfin la paix en dedans.
Mais cette quête m’a enfermée dans une prison invisible :
celle de l’attente, du contrôle, du “quand ce sera différent, alors je pourrai respirer”.
Et puis, la vie dans sa grande bienveillance , m’a mis face à mes miroirs. Des visages aimés ou inconnus d'ailleurs, avec des paroles qui piquent, des situations qui dérangent.
Tout ce qui me faisait réagir, en vérité, venait me montrer où je n’étais pas encore libre...
J’ai commencé à comprendre que l’autre n’était pas là pour me blesser mais pour me révéler.
Chaque rencontre, chaque tension, chaque désaccord devenait alors une lumière pointée sur un espace en moi qui demandait à être vu, accueilli, apaisé, aimé. Non sans effort , c'est certain...
J’ai donc commencé à me tourner vers l’intérieur. Non plus pour fuir le monde, mais pour le regarder depuis un autre endroit, celui de mon coeur. J’ai cessé de vouloir corriger ce qui est à l’extérieur, et j’ai choisi de me transformer moi. J'ai dû traverser des endroits difficiles , avec des résistances fortes parfois insurmontables, mais c'est là que la magie a commencé à opérer. Car plus je me libérais à l’intérieur, plus le monde autour de moi changeait de visage.Je pouvais voir les mêmes visages, mais je percevais une autre vibration. Les mêmes situations, mais avec un autre regard...
Je l’ai senti encore récemment, lors d’une réunion de famille.
Autour de la table, les mêmes histoires, les mêmes rôles, les mêmes réactions parfois.
Et pourtant… quelque chose en moi avait bougé.
Ce qui me blessait autrefois me faisait simplement sourire.
Je voyais mes proches non plus comme des obstacles,
mais comme des enseignants précieux, des miroirs vivants
qui m’aident à voir mes propres fermetures, mes résistances,
et surtout, mes élans d’amour timides voire encore fermés...
Chaque mot, chaque silence, chaque inconfort m’invite à ouvrir un peu plus mon cœur, à respirer, à accueillir, à choisir la paix plutôt que la lutte. Et dans cet espace-là , je sens naître une joie simple, une clarté profonde.
Le monde n’a pas besoin que je le change, il a juste besoin que je sois présente, vraie, ouverte, aimante.
Alors je dis merci.
Merci Ă la vie pour ses reflets,
merci à l’autre pour sa vérité,
merci à ces expériences humaines si imparfaites et si parfaites à la fois.
Car tout ce que je vis est là pour me ramener à moi, à cette lumière silencieuse au fond du cœur, à cet espace où tout commence, et où tout s’apaise.
Je ne cherche plus Ă changer le monde.
Je choisis simplement d’aimer ce que je découvre en moi.
Love