12/12/2025
Jour 12
Aujourd’hui, je suis la patiente.
Celle qui est suivie depuis ses 14 ans pour des dyslipidémies. Grand mot pour dire que mon cholestérol fait n’importe quoi… et ma glycémie aussi.
Ajoutez à cela des antécédents du côté de mon père, de ma branche maternelle, et un gros souci en 2009… Vous mélangez tout, et vous obtenez un suivi à la trace par ma cardiologue.
Il y a deux ans, elle m’a dit : « 45 ans, c’est l’âge du test d’effort. »
Ce test… déjà on pé**le comme un fou, ambiance maillot jaune du Tour de France. Et juste devant, un défibrillateur, histoire de bien vous rappeler que, hop, on peut faire un arrêt cardiaque.
Je sors de là en mode cœur et poumons restés sur le sol, mais soulagée : RAS.
Cette année, elle m’a dit : « Tu entres dans la ménopause, il faut un coroscanner. »
Euh… pas vraiment autorisée à me dire que j’ai vieilli.
Je me sens jeune, dynamique, et tout et tout.
Elle insiste : « Vu ton père… et comme tu cours beaucoup… pas envie que tu nous fasses un arrêt cardiaque sans qu’on connaisse l’état de tes coronaires. »
Ok, ok.
Depuis, à chaque footing, je me dis : merdouille, je peux rester là au bord de la Seine, en mode passage vers l’autre côté.
Et donc aujourd’hui, je suis la patiente.
Celle qui attend son scanner.
Celle qui va savoir si tous ses efforts, alimentation, activité physique, respiration, ont payé, même si la prise de sang n’est pas fameuse, même si la ménopause met le bazar.
Je ne lâche rien.
Parce que oui… au fond, je suis un peu ma propre patiente.