27/10/2025
Tu as porté plus que ce que ton cœur pouvait contenir. Tu as avalé des silences, caché des larmes, supporté ce que d’autres auraient fui.
Et malgré tout, tu es encore là, c’est déjà un acte immense. Il n’y a pas de honte à t’être protégé, à t’être tu, à avoir tenu sans comprendre comment.
Ce n’était pas de la faiblesse, c’était ton instinct de survie, la part la plus sage de toi qui attendait le moment juste pour respirer à nouveau.
Ce que tu as vécu n’est pas ton identité, mais une traversée. Et même si les cicatrices restent, elles ne sont plus des chaînes, elles deviennent des signes, des portes, des repères vers ta vraie force.
La violence reçue ne dit rien de ta valeur. Elle dit seulement qu’un déséquilibre a cherché à se corriger à travers toi, et qu’au milieu de ce chaos, quelque chose en toi a choisi la conscience plutôt que la destruction.
Ne te précipite pas pour "pardonner" ou "comprendre". Commence par te reconnaître. Tu n’as pas besoin de tout expliquer, seulement de te permettre d’exister sans peur, sans te réduire à ton passé.
Tu peux encore apprendre la douceur, même si tu n’en as pas reçu assez. Tu peux encore aimer, même si l’amour t’a parfois blessé.
Tu peux encore te relever, pas en oubliant, mais en transformant. Ce n’est pas ton rôle de réparer les autres. C’est en te réparant toi-même que tu libéreras la chaîne.
Car la lumière n’efface pas l’ombre, elle la traverse jusqu’à ce qu’elle devienne claire à son tour. Tu n’es pas la douleur, tu es la conscience qui l’a traversée.
Et chaque jour où tu respires malgré tout, chaque jour où tu choisis la paix sans renier ta force, tu guéris le monde un peu plus que tu ne le crois.
Acquario Waterman
