01/11/2020
Le goût du pain de la part des français pendant le confinement n'est ni une lubie, ni une nostalgie. Aussi surement que leur corps induit leur alimentation aux êtres humains, via les hormones qui manquent ou sont en trop, via les additifs chimiques et produits addictifs contenus désormais dans nos aliments industriels, notre corps en proie au doute et surtout jouissant tout à coup d’une fenêtre de réflexion dans cet arrêt de l’urgence qu’il vit jour après jour, a vu juste. Ce corps que l’on peut aussi appeler « inconscient », semble avoir tout à coup exprimé ce qu'il veut pour affronter l'orage inflammatoire qui luttera contre le virus Covid au cas échéant : de quoi se constituer un bon et fort microbiote. Et le pain fait maison (j'entends le pain dont la farine ne comporte ni enzymes ni additifs améliorants), constitué de farine, de sel et d'eau exclusivement, est un aliment propre à installer cet équilibre intestinal gage de bonnes défenses immunitaires. Ce que le corps demande est d’ailleurs exactement à l’opposé de ce que l’on donne à manger dans les EHPAD, de ce que l’on trouve dans les plats préparés industriels.
https://www.europe1.fr/societe/confinement-face-au-succes-du-pain-maison-la-course-a-la-levure-3962772
Mais l’achat de machines à pain n’est pas exactement ce que le corps demande. Il veut aussi se confronter à la matière, il veut se mouvoir, il veut des expériences sensitives. Et surtout, son microbiote demande des aliments fermentés suffisamment longtemps, des fibres et de bonnes bactéries. Notre corps n’a pas besoin de vivre dans l’aseptie !
Le meilleur pain est un pain dont le levain est fait maison en effet, mais levé pendant au moins 12 heures, digeste, plein de bonnes fibres et d’excellentes bactéries. Une farine bio minimum T65, ou même T70 moulue à la meule de pierre, est un idéal tout à fait accessible.
Si les farines bio sont un peu plus chères, elles donnent un pain sans commune mesure avec les pains De-mon-grand-père ou autres Banette, qui sont eux, faits avec des mixs de farines adjuvantées d’enzymes améliorants dont la toxicité n’a pas eu envie de se révéler au grand jour pour l’instant.
Les publicités de ces « boulangers » se bornent à chanter le contact avec la pâte, la maîtrise et le savoir-faire, alors que ces cocktails de farines appelés mixs sont vendus pour produire de pains inratables. C’est un comble. Dans une publicité Banette, le comédien dit même « On ne peut pas tricher avec la pâte », évoquant par là l’imposture qui serait reprochée aux boulangers. L’imposture n’est pas là où son discours la montre, mais au niveau des meuniers qui fournissent les mixs. Ceux-là ne sont pas tenus de révéler les additifs que comportent leurs produits. Alors que ces derniers sont incroyablement puissants : quelques grammes d’entre eux suffisent parfois pour une tonne de farine.
https://reporterre.net/Qu-039-y-a-t-il-dans-la-farine-du-boulanger
Chez le boulanger, il n'y a pas d'étiquettes détaillant les ingrédients. D'ailleurs, sait-il lui-même ce que contient sa farine ? Petit guide simple pour se repérer... Et poser les bonnes questions.