21/12/2024
Nous savons que les fêtes de famille peuvent devenir de vrais parcours du combattant. Nous savons que ces moments peuvent rappeler à chaque instant à quel point nous pouvons être seul·e dans notre propre combat. Parfois, cette solitude nous est imposée et parfois nous la “choisissons”.
Pourquoi être amené·e à la choisir ? Le conflit, un·e agresseur·euse invité·e aux regroupements familiaux et malheureusement encore apprécié·e, des regards désobligeants, des remarques sur les violences sexistes et sexuelles inaudibles, des injonctions lors du dessert car « tu sais, tu aurais dû dire non ».
Le choix de la solitude est un choix qui peut être difficile, mais parfois il sauve la vie. Tu mérites d’être entouré·e par des personnes qui t’offrent un soutien sans faille, une écoute bienveillante, une tendresse dans le regard. C’est déjà suffisamment difficile de parler, de libérer sa parole, de délivrer la vérité, sa souffrance ou encore ses difficultés. Tu mérites de passer des moments en étant serein·e sans avoir à te poser de questions, en pensant juste à toi.
Alors oui, c’est ok de faire le choix de ne pas faire part aux fêtes de famille, c’est ok de faire le choix de se choisir.
Nous savons également que parfois il nous est impossible de faire autrement. Qu’il est important pour nous d’être avec nos proches même si nous avons conscience de la difficulté qui peut potentiellement se présenter à nous. C’est ok de ne pas faire ce “choix” pour les raisons qui nous sont propres.
Il est important de se rendre compte du poids que porte une victime même auprès de ses proches. Que ces “choix” sont presque des obligations. Nous essayons tous de prendre les décisions qui nous font le plus de bien, ou en l'occurrence, ici, celle qui nous fera le moins de mal.
Tu fais de ton mieux. Tu es fort·e.