21/07/2025
Qui suis-je ?
Qui suis-je ?
Très bonne question, n’est-ce pas ?
Qui suis-je… Je suis l’essence.
Je suis un petit bout du Tout.
Je suis une étincelle de cette immensité, un fragment du ciel, un souffle qui passe.
Et qu’est-ce que j’aime être dans cet état…
Cet état délicieux où tout est plus beau.
Où je me sens plus aimante, plus créative, plus ouverte, plus joyeuse.
Cet état où mon cœur s’élargit, où je vois le monde avec des yeux neufs, où j’ai envie d’aimer, de créer, de partager, d’honorer la vie.
Je crois que je n’ai de cesse de rechercher cet état, encore et encore, comme on suit la lumière d’un phare.
Cet état peut être vu comme un état modifié de conscience.
Mais pour moi, il est clair que c’est en réalité notre état naturel, comme le murmurent tant de sagesses à travers le monde.
Il est là, en nous, toujours là.
Seulement, il a été recouvert, comme un diamant enrobé de boue.
Par quoi ? Par qui ?
Pas par un « ennemi extérieur » à combattre.
Plutôt par des couches que nous avons nous-mêmes construites — parfois pour survivre, parfois pour plaire, parfois pour nous protéger.
Il y a l’éducation, qui a mis la tête et la performance avant le cœur.
Il y a les croyances héritées des religions institutionnelles, qui ont enseigné la peur plutôt que la liberté.
Il y a les systèmes de survie inscrits dans nos corps, dans nos cellules, fruits de générations entières qui ont dû lutter pour rester en vie.
Il y a la peur de souffrir, qui nous a poussés à ériger des murs, à porter des masques, à nous oublier.
Alors je ne vois pas ces voiles comme des fautes ou des ennemis, mais plutôt comme des tentatives maladroites d’aimer et de se protéger, qui ont fini par nous éloigner de notre essence.
Quand j’entre dans cet état, je n’ai pas le sentiment de devenir « autre ».
J’ai la sensation de revenir à la maison.
De retrouver le ciel derrière les nuages, de sentir à nouveau la lumière sous les couches d’ombre.
Comme le disent les traditions spirituelles, je ne deviens pas : je me souviens.
Les soufis parlent de ce retour à l’Amour qui ne nous a jamais quittés.
Le bouddhisme le décrit comme la nature de l’esprit, claire et lumineuse, dissimulée par des voiles d’ignorance.
Les traditions védiques l’appellent Sat-Chit-Ananda — être, conscience, béatitude — déjà présent au cœur de chacun.
Et Jésus disait : « Le Royaume est en vous. »
Comme le disent les taoïstes, je redeviens ce que j’ai toujours été.
J’ai choisi de marcher depuis cet espace-là.
J’ai choisi de cultiver ces états, de les chercher, de les honorer, de leur faire de la place dans ma vie.
Parce que je crois profondément que si chaque être humain pouvait marcher depuis cette fréquence, depuis cette façon de voir et d’habiter le monde, le monde serait tellement plus beau, plus doux, plus humain.
Je crois que nous prendrions des décisions différentes, plus justes, plus aimantes, plus respectueuses de la vie.
Alors voilà qui je suis :
Je suis un chemin vers moi.
Je suis une exploratrice de l’essence.
Je suis une amoureuse de ce ciel intérieur, de cette lumière en chacun.
Et je marche, jour après jour, vers cette vérité-là.