01/09/2025
Entre mes mains et l’infini
Aujourd’hui, j’ai laissé mon fils dans la cour,
non plus confié aux mains de la maîtresse,
mais libre dans le vent des rires,
courant parmi les grands enfants.
Et c’est lui qui m’a dit, d’une voix ferme,
avec des yeux pleins d’éclat :
« Tu peux y aller, maman.
Je suis grand maintenant. »
À cet instant,
mon cœur s’est fendu en silence,
les larmes sont venues sans prévenir,
car les rôles s’étaient inversés —
c’est lui qui m’a donné du courage.
Nous, les mères, apprenons à être fortes,
mais parfois la force déborde en larmes.
Et dans ces pleurs il y a aussi une construction,
le ciment invisible qui renforce le pont
entre notre amour et leur liberté.
Laisser partir, c’est douloureux,
mais c’est aussi offrir des ailes.
C’est croire que la racine est déjà plantée
et que le vol fait partie du chemin.
J’ai pleuré, oui.
Et c’était nécessaire.
Car c’est ainsi que j’apprends
à être la mère d’un garçon
qui grandit sous mes yeux
et m’enseigne, chaque jour,
à laisser éclore l’infini.
À toutes les mères qui croient...💛