10/11/2025
🪷Et si, au lieu de craindre le cancer du sein, on cherchait à en comprendre le sens ?🪷
En médecine traditionnelle chinoise, la maladie n’est jamais un hasard. Elle exprime un déséquilibre profond, souvent silencieux depuis longtemps, qui finit par se manifester là où l’énergie ne circule plus.
Le sein, zone de douceur et de don, est aussi traversé par le méridien du Foie, celui qui gouverne la libre circulation du Qi, du Sang et des émotions. Quand cette circulation se bloque, quand les émotions se taisent, quand la colère ou la frustration s’accumulent, la chaleur interne s’élève et l’humidité s’épaissit. Ces deux facteurs, s’ils perdurent, peuvent se condenser en « Tan », cette matière dense que la médecine moderne nommera kyste, nodule ou tumeur.
La Rate joue également un rôle clé. Elle transforme les aliments en énergie vitale. Mais si elle est affaiblie par la fatigue, le stress ou une alimentation mal adaptée, elle ne parvient plus à transformer correctement, produisant à son tour de l’humidité et favorisant la stagnation. Dans ce terrain saturé, la matière s’épaissit, l’énergie s’alourdit, et le corps perd sa clarté intérieure.
On pourrait dire que le cancer n’est pas un ennemi venu de l’extérieur, mais le reflet d’un trop-plein, d’une surcharge non digérée, qu’elle soit physique, émotionnelle ou psychique. C’est la matérialisation d’une disharmonie que le corps tente de rééquilibrer à sa manière.
Le Foie symbolise la liberté, la créativité, la mise en mouvement. La Rate incarne la douceur, la transformation et la confiance. Quand ces deux pôles ne communiquent plus, le terrain devient fertile à la maladie. Restaurer leur dialogue, c’est déjà commencer à guérir.
Bien sûr, notre environnement moderne complique la tâche : pollution hormonale, pesticides, métaux lourds, additifs, stress chronique. Mais ces facteurs ne suffisent pas à eux seuls. Ce qui ouvre la porte à la maladie, c’est souvent l’épuisement du terrain, cette perte de fluidité entre corps et esprit.
La sagesse chinoise ne parle pas de lutte, mais d’écoute. Elle enseigne à entretenir le flux du Qi, à nourrir le sang, à apaiser les émotions, à choisir des aliments que le corps peut réellement transformer. Elle invite à redevenir jardinier de sa propre énergie : à désherber les excès, arroser la vitalité, éclairer les zones d’ombre.
Ainsi, parler du cancer du sein autrement, c’est cesser de le réduire à un combat ou à un verdict. C’est reconnaître le corps comme un messager et non comme un champ de bataille et une lutte...
Chaque déséquilibre est une invitation à revenir à soi, à alléger ce qui pèse, à relancer ce qui ne circule plus.
Car le véritable soin ne se situe pas contre la maladie, mais dans le mouvement vers la santé, là où le Qi retrouve son chemin et où la vie recommence à couler librement...Ce que notre corps crée, il peut aussi le défaire. En retrouvant l’harmonie du Qi et de la physiologie, nous pouvons inverser le cours de la maladie et revenir vers la santé...
M.C