15/04/2016
L’agriculture intensive a tellement évolué que nos légumes d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec leurs ancêtres.
Voyez la différence entre une banane Chiquita de nos supermarchés (à gauche) et une banane sauvage de Papouasie (à droite) :
Bananes
Les gros grains noirs sont les pépins qui permettent aux bananes de se reproduire.
Que ce soit sur le plan de l’apparence, du goût ou des vitamines, elles sont aussi différentes qu’une pêche et un litchi.
Ceci n’est pas une tomate
Aubergine
C’est une aubergine !
N’êtes-vous pas choqué de la taille des aubergines et des poireaux de « nouvelle génération » ?
Ils sont si énormes qu’il devient difficile de les mettre dans les sachets qu’on vous donne au rayon fruits et légumes.
L’aubergine autrefois était un légume de la taille d’un petit œuf. C’est d’ailleurs pourquoi les Américains l’appellent « eggplant » (la plante œuf). Aujourd’hui, il faudrait plutôt parler d’un œuf de dinosaure mutant.
Le maïs, un cas d’école
Quant au maïs, c’est un véritable scandale et je ne comprends même pas que certains vendeurs de volaille arrivent encore à faire gober aux ménagères que le poulet élevé au grain (de maïs) est plus naturel et meilleur pour la santé.
À l’origine, le maïs n’était guère plus grand qu’un épi de blé.
Mais
Ce n’est qu’à force de sélection, de tri, de manipulation et d’hybridation que ces cônes énormes, monstrueux, d’un jaune électrique voire fluorescent ont recouvert les plaines de l’Iowa et, malheureusement aussi, du terroir français. Sans parler de leurs grains charnus qui sont imbibés de DDT, de Roundup et d’agents défoliants…
La pomme des années 1950
Même scénario avec la pomme que l’on mangeait dans les années 1950. S’agit-il encore du même fruit ?
Les pommes à l’époque étaient souvent petites, fripées, biscornues, râpeuses. Leur goût était acide et elles étaient incomparablement plus riches en vitamines et minéraux que la pomme d’aujourd’hui.
Terra Ecco rapporte qu’une pomme Transparente de Croncels de 1950 contenait 100 fois plus (!) de vitamine C qu’une pomme Golden [1] d’aujourd’hui.
Ce n’est pas étonnant quand on voit au supermarché ces pommes plus grosses que des boules de pétanque, qui ont toutes le même gabarit, la même couleur, une chair insipide et une peau épaisse.
Un problème généralisé aux autres fruits et légumes
Et c’est valable pour la plupart des fruits et légumes. Leur teneur en vitamine A, phosphore, calcium, fer, magnésium, potassium, acide ascorbique, a été divisée par 2, par 3, parfois même par 5 en 50 ans.
Entre 1951 et 1999, au Canada, les pommes de terre ont perdu 100 % de leur teneur en vitamine A (qui améliore la vue), et 57 % de leur teneur en vitamine C [2]. Une autre étude américaine montre qu’en 51 ans, les pommes de terre ont perdu 47 % de leur teneur en cuivre, 45 % de leur teneur en fer et 35 % de leur teneur en calcium.
Le brocoli, réputé très riche en antioxydant, a perdu 80 % de sa teneur en cuivre et 75 % de son calcium par rapport à 1940. On observe la même dégradation des tomates : il faudrait manger 10 tomates de 1991 pour obtenir l’apport en cuivre d’une tomate de 1940.
Ces chercheurs ont obtenu des chiffres encore plus alarmants pour la carotte. Une autre équipe de chercheurs a calculé que la carotte moderne avait perdu 46 % de sa teneur en fer.
Les oranges d’aujourd’hui contiennent 8 fois moins de vitamine C et 21 fois moins de vitamine A [3] que celles des années 1950. De même pour les pêches…
Quand les lobbys pro-OGM s’en mêlent
Cette métamorphose complète de l’apparence de nos fruits et légumes est allée si loin qu’elle sert aujourd’hui d’alibi aux lobbys pro-OGM.
En effet, disent-ils, vous protestez contre les OGMs mais vous ignorez qu’aucun légume dans votre assiette n’a plus le moindre lien avec son apparence naturelle.
Vous pouvez par exemple regarder cette conférence de Jimmy Botella qui tient ce discours accablant. Mais ne regardez pas seulement pour vous énerver, car sans le vouloir, il donne des informations tout à fait passionnantes sur l’histoire et l’évolution des fruits et légumes.
J’ai été particulièrement frappé par son exemple de la fraise.
2 conseils simples pour s’en sortir
Pour compenser les pertes en teneurs nutritives, mangez des légumes biologiques.
Des études ont montré qu’ils contenaient 40 % plus de micronutriments. Cela s’explique en partie parce que les légumes bio sont souvent cueillis à maturité.
Autre avantage des légumes biologiques : ils sont moins gorgés d’eau. À poids égal, vous aurez donc 15 % de chair en plus et ainsi plus de micronutriments.
L’autre geste pour compenser l’appauvrissement de l’alimentation, c’est de prendre un complément de multivitamines quotidiennement. C’est ce que recommande le Dr Walter Willett d’Harvard [4].
Il faut qu’il contienne de la vitamine A, toutes les vitamines du groupe B, de la vitamine C, D, E et K. Mais aussi des minéraux : calcium, chrome, iode, magnésium, sélénium, zinc. Par contre, il ne devrait pas contenir de fer, de cuivre ou de manganèse qui sont nocifs en l’absence de carence avérée. "
Un bilan naturopathique de votre état acido-basique, de vos vitamines, minéraux et oligo éléments et de vos métaux lourds qui vous polluent la santé; vous aidera à faire le point sur vos carences et celles que nous transmettons à nos générations futures. Personne d'autre vous le propose en médecine préventive. On devine pourquoi !!!!
Cf.Article Néo-Nutrition