29/10/2025
Quand même Disney ose en parler…
Il aura fallu qu’un réalisateur de chez Disney traverse lui-même la perte de son fils pour que la beauté s’invite enfin dans ce silence-là.
Pour que, derrière la lumière des studios, on ose dire le mot deuil.
Pour que, dans un monde qui préfère les contes qui finissent bien, on montre enfin ce qu’il advient quand le rêve s’arrête trop tôt.
Le court-métrage Versa, présenté au festival Animation Is Film, aborde ce que tant d’entre nous ont vécu dans l’ombre :
la perte, la sidération, la lente reconstruction.
Cette onde invisible qui déchire la chair et le cœur tout à la fois.
Il aura fallu un père endeuillé pour que le plus grand empire du merveilleux rappelle au monde qu’il existe des histoires qui ne se terminent pas...mais qui continuent autrement.
À travers une brèche, une étoile, un souffle.
Parce que le deuil périnatal reste encore un sujet tabou, même au royaume des rêves.
Parce qu’on préfère détourner le regard plutôt que d’écouter ces parents qui ont aimé sans mesure, et perdu sans raison.
Mais quand un film, même court, ose dire l’indicible…alors quelque chose bouge.
Quelque chose s’ouvre.
Pour l’heure, Versa n’a été présenté qu’aux États-Unis et dans quelques festivals, mais espérons qu’il traversera bientôt l’océan jusqu’à nous, parce que ces histoires méritent d’être vues, entendues, reconnues.
Et peut-être qu’un jour, le monde apprendra à ne plus craindre nos larmes et à les regarder comme ce qu’elles sont :
La trace visible d’un amour infini 🤍
Texte de Iletaitunefoisauciel