01/10/2022
"Féminisme sacré, Raison du Masculin et Intuition du Féminin."
L’exploration des archétypes universels que sont le masculin et le féminin — qui ne renvoient pas aux femmes et aux hommes, mais à l’expression de dispositions naturelles culturellement rigidifiées — révèle une opposition respective entre la raison, et l’intuition.
Dans l’alternance de ces polarités qui régissent la nature — dont notre civilisation, malgré ses tentatives, n’est pas exclue — nous constatons la fin progressive d’un cycle patriarcal. Ce basculement s’exprime et s’observe à travers plusieurs signaux qui sont autant de symptômes alarmants, exprimant l’atteinte d’une limite.
Les circonstances historiques convoquant l’expression des traits universels de l’archétype masculin ont a présent changé, puisque l’humanité — et par contamination la biosphère qui la conditionne — souffre dangereusement de son excès : territorialité, supériorité, contrôle, autorité et leurs nombreuses expressions nuancées qui en découlent.
Caractérisée par une approche du monde aussi étroite que directe, remplissant des objectifs précis mais qui ne peuvent suffire à aucun équilibre, l’archétype masculin sur-employé par les structures sociétales mène au patriarcat, qui dans son expression depuis longtemps incontrôlée et démesurée, génère la destruction de son environnement et des rapports humains.
Voir le monde à travers l’unique filtre de la raison (polarité du rationalisme, scientisme, matérialisme), mène à l’asservissement de l’archétype féminin, constitutif de toute harmonie (polarité de l’intuition, de la spiritualité, des ressentis). L’archétype universel féminin porte en lui les remèdes face à cette dérive matérialiste, capitaliste, consumériste qui caractérise le patriarcat.
Loin d’exposer une approche binaire, il s’agit ici de reconnaître l’expression de l’archétype féminin à travers les valeurs transculturelles, conditionnées par les prédispositions nécessaires à la maternité : Présence, patience, collaboration, adaptation, sororité, écoute, sensibilité, compassion, empathie.
C’est sous cet angle spirituel que le féminisme — dans ses nuances plus ou moins virulentes — peut nous apparaître comme une tentative de l’intelligence vivant, qui s’exprime à travers nous, de guérir la planète. Visant, dans toute son expression, à un rééquilibrage, un redressement de la direction que prend notre civilisation aveuglée par un patriarcat décomplexé.
Il s’agit ici de reconnaître la pendulation des cycles, et d’accepter la fin nécessaire et vitale du patriarcat. Il ne s’agit pas de guerre des sexes, mais une réunification des polarités par la reconnaissance des archétypes. Et cela passe nécessairement par l’éducation du masculin à la dimension spirituelle de l’existence.
L’humanité n’a pas besoin de davantage de croissance économique ou matérielle, mais spirituelle ; n’a pas besoin de plus de couches de béton, mais de nature ; n’a plus besoin de mesurer la valeur d’une chose avec de l’argent, mais avec du sens.
Ce changement de paradigme se produit dans l’inconscient collectif dirigé par le l’intelligence du Vivant, dont le féminisme, à travers toutes ses nuances, transporte le remède.
Par un Curieux Hasard - Stephan Schillinger©️
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(Art : jodie muir)
