14/09/2017
LES ENFANTS MALADE DU DIVORCE
Dans le dernier magazine Cerveau et Psycho, un article aborde la santé des enfants, issus de parents séparés ou divorcés, de manière nouvelle. Cet article observe uniquement l'impact de la séparation d'un point de vue physiologique et non psychologique.
Un divorce douloureux ne serait pas sans conséquence sur la santé des enfant jusqu’ à leur âge adulte.
Selon une étude, publiée en Juin 2017, dans les comptes rendus de l’Académie Américaines des Sciences et réalisé par Mickael MURPHY, (chercheur associé à l’université Carnegie Mellon University de Pittsburg) et son équipe, les enfants issus d’un divorce ou séparation douloureuse aurait trois fois plus de risque de tomber malade à l’âge adulte.
Pour réaliser cette étude, 201 volontaires âgés de 18 à 55 ont été mis en quarantaine après leur avoir inoculé un spray nasal d’un banal virus de rhume. Ensuite pendant 5 jours, l’équipe médicale a mesuré la quantité de mucus que les sujets secrétaient, la concentration de particules virales de ces sécrétions (qui sont le reflet du degré d’infection) ainsi que la quantité de molécules inflammatoires nommées Cytokines.
Au préalable, ces volontaires ont rempli des questionnaires sur leur enfance, où il leur était demandé notamment s’ils étaient issus de parents divorcés ou séparés et comment la période d’avant, pendant et après la séparation avait été vécue.
L’analyse de ces données révèle que les participants dont les parents avaient divorcés lorsqu’ils étaient enfants puis avaient cessé le dialogue et la communication, présentaient des taux d’infection bien supérieur aux enfants dont les parents n’avaient pas divorcés mais aussi dont les parents s’étaient séparés tout en maintenant la communication.
Mickael MURPHY dit : « Les expériences de stress en début de vie ont un impact sur notre physiologie et les processus inflammatoires qui augmentent le risque d’avoir des problèmes de santé et de développer une maladie chronique ». « Ces travaux marquent une avancée dans notre compréhension de la manière dont le stress familial, peut dans l’enfance, augmenter la vulnérabilité d’un enfant aux maladies 20 à 40 ans plus t**d ».
L’expérience dit une chose. Les enfants, dont les parents séparés maintiennent des rapports respectueux et conservent une communication bienveillante, sont moins soumis au stress et aux sensations d’adversité. Le stress chronique réduit la capacité du système immunitaire à faire face aux infections.
Que retenir de cette étude ?
Cette étude montre aussi, que les adultes, dont les parents s’étaient séparés mais sont restés en contact et qui ont su conservé une communication respectueuse, n’ont pas plus de risque de tomber malade que ceux dont les parents ne se sont pas séparés.
Ce serait donc plus l’atmosphère d’entente et de protection qui compterait, pour le système immunitaire bien sûr, que la vie commune.
Ne serions-nous pas tentés de faire un parallèle ? les enfants vivant avec leurs parents dans un climat de tensions voire de violence ne serait-il pas soumis à ce même stress et donc fragilisés de la même manière ?