19/11/2025
87 % des femmes sont affectées par au moins un symptôme de la ménopause et 67 % souffrent de troubles génito-urinaires. Parmi elles, une femme sur quatre vit des symptômes sévères au moment de la péri et postménopause immédiate (étude Gemvi 2022).
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) consiste à remplacer les
hormones naturelles (oestrogènes et progestérone) que les ovaires produisent de moins en moins à partir de 50 ans. Il permet de réduire les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, les troubles de l’humeur et d’améliorer le sommeil.
Mais seules 6 % des femmes françaises de 50 à 65 ans bénéficient aujourd’hui d’un THM, contre 35 % avant 2002.
C’est en partie lié à l’étude américaine Women’s Health Initiative, qui avait conclu en 2002 que certains traitements combinés augmentaient le risque de cancer du sein et d’accidents cardiovasculaires.
Depuis, des critiques ont pointé des défauts dans cette étude, qui se concentrait sur des femmes âgées d'une soixantaine d'années en moyenne, un âge où les risques cardiovasculaires sont naturellement plus élevés.
De plus, les dosages ont été revus à la baisse, les formules améliorées et la durée de prescription limitée.
La semaine dernière, l’agence américaine du médicament a annoncé qu'elle allait demander aux fabricants de retirer des boîtes un message d'avertissement, qui prévenait de risques potentiels liés à ces médicaments. Elle le juge désormais exagéré.
Saisie par le ministère de la Santé, la Haute Autorité de santé (HAS) a réévalué l'ensemble des spécialités indiquées dans le traitement hormonal de la ménopause (THM), en tenant compte des nouvelles données.
Il n’en reste pas moins vrai que la prescription du THM doit tenir compte de chaque profil individuel de tolérance après prise en compte des différents facteurs de risque.