11/11/2025
Il est d’ailleurs à relever que les ténèbres se désignent toujours au pluriel, alors que la lumière s’ornera la plupart du temps du singulier. Probablement parce que dans le plan absolu, l’ombre n’a pas d’existence véritable et que la lumière est une, simple, unique, à l’instar du Soleil, symbole d’unité.
A contrario, dans le plan le plus épais et familier du monde physique, le prisme des énergies s’ouvre au maximum de ses nuances, à l’image du grand nombre d’incarnations nécessaires à trouver suffisamment de sagesse. Dans le plan relatif de la matière, les ombres sont multiples par leurs diversités, parfaites ambassadrices de la division. Faire l’expérience de la division est un préalable inévitable dans cette quête d’unité.
Se sentir seul pour rechercher et retrouver la présence. Éprouver le désespoir pour rechercher et retrouver la foi. Notre âme est destinée à reconquérir sa nature divine et céleste à travers les turpitudes et les souffrances du monde terrestre. Cette quête ascensionnelle dure depuis maintes incarnations. L’esprit divin est parfait, alors que la nature de l’homme est corruptible, sensible et vulnérable aux tentations. Raison pour laquelle il nous faut séparer le bon grain de l’ivraie, le subtil de l’épais, l’ombre de la lumière et partir en quête de perfection en expérimentant nos imperfections. Pour notre bien, l’univers ne manque jamais de mettre le doigt où ça fait mal. Faire émerger le Soi demande de conscientiser l’inconscient.
Quand les souffrances ne sont plus l’unique moteur d’évolution, le sentier spirituel se dévoile. Les ennuis rencontrés en chemin sont en réalité le matériau nous permettant d’y œuvrer, la materia prima des alchimistes, indispensable pour qui espère réaliser la pierre philosophale.
Extrait de Mets Sages d'Hermès - Didier Steimer
© Didier Steimer 2023. Tous droits réservés
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