03/11/2025
Communiqué de Marc Péré : Les finances communales toujours plus menacées / 3 octobre 2025
Le gouvernement vient de présenter son projet de budget pour 2026. Derrière des mots technocratiques, une réalité simple : l’État fait peser sur les communes le poids des économies destinées à combler le déficit qu’il a lui-même creusé, et ce sont les habitants qui paieront l’addition.
En 2025, le gouvernement a imposé un prélèvement obligatoire payé par de nombreuses communes, appelé le DILICO1
C’était une première dans l’histoire moderne de notre pays. Alors que jusqu’en 2014,
l’Etat aidait les communes en finançant les charges et services transférés par lui aux communes, pour la première fois, il a demandé aux communes de le financer.
Ce dispositif, créé pour récupérer une partie des finances municipales, agit comme une retenue automatique sur les budgets communaux.
Pour L’Union, la contribution passerait de 73 000 € en 2025 à près de 295 000 € en 2026, selon les premiers chiffres qui circulent. 4 fois plus. Une saignée.
Une hausse brutale et injuste.
Pour bien mesurer la gravité de cette annonce, cette contribution prévue pour 2026 est l’équivalent de :
- Le financement d’un maillage complet de stations de vélos en libre-service (VLS) à L’Union, à l’heure où l’État se défausse de plus en plus sur les collectivités locales pour lutter contre la pollution de l’air et les gaz à effet de serre ;
- Ou encore le coût annuel global de notre police municipale, au moment même où l’État se désengage de ses missions régaliennes de sécurité.
Autant de moyens retirés à la vie locale et aux services de proximité.
D’autres choix sont possibles.
Plutôt que de faire contribuer les grandes fortunes et les multinationales, le gouvernement préfère prélever sur les communes et sur les citoyens. Ce budget fragilise la République à son échelon le plus
proche des citoyens : les communes. Il affaiblit ainsi les services qui font la cohésion de nos territoires.
Le prochain Congrès des Maires, du 17 au 20 novembre, doit être un moment fort de contestation de cette fuite en avant de l’Etat, en refusant ce « lacet budgétaire qui nous mène à l’asphyxie », tel que l’a récemment déclaré l’Association des Maires de France (AMF).
1 Dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités territoriales