01/10/2025
Depuis samedi, nous avons vu se lever une nouvelle génération de manifestants la gen z
Des jeunes rêveurs, ambitieux, talentueux, qui exigent une vie meilleure, plus libre, avec des opportunités à la hauteur de leur potentiel. Une génération consciente, portée par la diversité et la richesse de notre pays berbère, sahraouie, rifaine, jeblie..... et qui a déjà prouvé, dans le sport, l’art ou la science, que le Marocain pouvait exceller dès lors qu’on lui donnait les moyens.
Beaucoup d’entre nous ont ressenti à la fois de la compassion et de la fierté devant ce mouvement.
Mais il ne faut pas oublier l’autre visage de la jeunesse marocaine : celle de la majorité, laissée pour compte. Des jeunes sans éducation de qualité, sans santé, sans soutien, qui n’ont connu que pauvreté, mépris et exclusion. Leur colère est le fruit de décennies de marginalisation.
Le premier jour, les forces de l’ordre ont traité cette génération comme de simples “enfants gâtés en quête de followers”. Mais elles ont oublié l’existence de cette autre jeunesse, plus fragile, plus en colère, prête à exploser au moindre détonateur.
Et ce soir, nous l’avons vu à Oujda, à Agadir, et peut-être même à Casablanca. Cette jeunesse oubliée est sortie dans la rue. La mèche était allumée depuis des années ; elle a fini par atteindre la poudre.
Il est temps que le gouvernement comprenne que la situation peut basculer à tout moment.
Nous passons d’un mouvement de revendications porté par une génération qui rêve, à des manifestations d’une jeunesse désespérée, au bord de l’explosion.
Et face à cela, nos ministres, assis sur leurs piédestaux, semblent spectateurs, impuissants, alors que le pays glisse vers une crise que plus personne ne pourra contenir.
Yassine guerouali
