Docteur Catherine Blanc-Rossignol Pédiatre

Docteur Catherine Blanc-Rossignol Pédiatre Horaires d'ouverture
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𝗗𝗲 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗹’𝗮𝗱𝗼𝗹𝗲𝘀𝗰𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗳𝗶 𝗱𝗲 𝗹’𝗲́𝗱𝘂𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 - Le petit bébé humain, à sa naissance, est extrêmement fragil...
01/09/2022

𝗗𝗲 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗹’𝗮𝗱𝗼𝗹𝗲𝘀𝗰𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗳𝗶 𝗱𝗲 𝗹’𝗲́𝗱𝘂𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻

- Le petit bébé humain, à sa naissance, est extrêmement fragile et démuni. Sans les soins apportés par sa mère, il ne survivrait pas. Il a besoin de son lait mais aussi de son amour, il a besoin de sentir sa chaleur, son odeur, d'entendre le son de sa voix et les battements de son cœur. Il a besoin de ses caresses. C'est pourquoi je recommande toujours aux mamans de ne pas laisser pleurer leur bébé, mais de le porter contre elle, dans un paréo ou un porte-bébé, comme un bébé kangourou en attendant qu'il prenne des forces et ouvre ses yeux sur le monde.

- Quelques mois plus t**d, vers 8 ou 9 mois, le bébé va se tenir assis tout seul et peut-être marcher à 4 pattes. Il va comprendre que sa mère ne peut pas toujours le porter, car il est lourd et remuant. Alors, il a peur d'être abandonné par elle et se méfie des étrangers. C'est une période délicate où l'enfant doit apprendre à se séparer de ses parents, sans avoir peur de les perdre à jamais. Papa et maman doivent alors être rassurants, ne s'éloigner que de tout petits moments, pendant lesquels le bébé sera confié à une personne de son entourage, qu'il connaît bien. Peu à peu, il comprendra que sa mère lui revient toujours et elle pourra s'absenter sans qu'il soit angoissé et pleure.

- Vers l'âge d’un an, le bébé apprend à marcher tout seul et là il est heureux, il peut aller où il veut, toucher à tout ce qu'il veut et le mettre à la bouche. Il n'a aucune conscience du danger et si on ne le surveille pas, il peut lui arriver malheur. Il ne doit jamais rester sans la surveillance d'un adulte. Il commence à se mettre en colère quand on lui prend son jouet.

- À l'âge de 18 mois, il peut courir, s'échapper, il devient plus fort, il se prend pour le chef, se sent tout puissant, dit non à tout, et fait des caprices quand on le contrari, est intolérant à la frustration, il peut même lever la main pour taper sa mère. On doit, à cet âge-là, redoubler de vigilance et ne jamais laisser l'enfant seul, car il n'a toujours pas conscience du danger. Ses capacités physiques augmentent, il peut grimper sur une chaise et tomber de la fenêtre, se brûler à la cuisinière, se noyer, se faire écraser, s'empoisonner, se faire enlever et maltraiter par des personnes malintentionnées ...

C'est alors qu'il faut commencer l'éducation et apprendre à l'enfant, qu'avant de devenir un chef, il y a des règles qu'il doit connaître. Les principales étant d'obéir à ses parents qui savent ce qui est bon pour lui, de les respecter et de ne jamais lever la main sur eux, de respecter les animaux, ne jamais leur faire de mal, mais au contraire apprendre à les soigner, ne pas gaspiller sa nourriture. On commence aussi à lui apprendre les formules de politesses, bonjour, s'il te plaît, merci, au revoir...
Il doit accepter petit à petit, de ne pas avoir immédiatement ce qu'il désire, sinon la vie le lui apprendra, plus t**d, douloureusement.

- À 2 ans, il va commencer à parler et il est important de s'intéresser à ce qu'il dit, de lui apprendre des mots dans sa langue maternelle, de lui montrer des images, de le faire participer à la vie et aux activités de la famille, à la maison, au jardin, à la mer ou dans la forêt.
L'enfant est avide de découvrir et d'apprendre, il commence à poser des questions.
- Et à l'âge de 3 ans, il va entrer à l'école, car il parle assez bien et ne fait plus dans sa culotte. Il se sépare alors de sa famille tout au long de la journée, et va s'habituer à jouer et à vivre avec d'autres.
Il doit prendre l'habitude d'aller à l'école chaque jour, sans manquer, sauf lorsqu'il est vraiment malade. On ne doit pas lui laisser le choix. Si l'habitude d'aller régulièrement à l'école est prise, dès la petite enfance, cela lui paraitra naturel. Il se fera de bons amis qu'il aimera retrouver chaque jour et s'intéressera de plus en plus à ce que lui apprend sa maîtresse, car il est naturellement curieux de tout.

- À 6 ans, quand il rentre en CP, il lui t**de d'apprendre à lire et à compter. Grâce à l'école, il aura plus t**d un métier qu'il aimera et pourra gagner sa vie.

- Puis le temps passe, l'enfant grandit et devient adolescent, il rentre au collège.

C'est là aussi une période délicate, où le jeune n'est plus tout à fait un enfant et pas encore un adulte. Il se transforme, dans son corps et dans sa tête. Il est comme le crabe mou, fragile et vulnérable.
Un peu comme lorsqu'il avait 18 mois, il se met de nouveau en colère contre ses parents, contre les enseignants, il s'oppose à eux, il ne veut en faire qu'à sa tête, se met en danger. Mais, si ses parents lui ont inculqué dès son plus jeune âge les règles d'obéissance et de respect, il rentrera dans le rang sans trop de dommage. Si au contraire, il a toujours fait ce que bon lui semblait, il continuera et refusera d'aller à l'école et de travailler, aura de mauvaises fréquentations, se fera exclure du circuit scolaire, compromettra son avenir et ses chances d'avoir un bon travail ou de faire des études plus poussées.
Dans le pire des cas il sombrera dans la délinquance, l'alcool et les drogues, pour survivre et calmer ses angoisses face aux difficultés de la vie.

Le rôle des parents et de l'entourage de l'enfant est donc de lui imposer, dès son plus jeune âge, des règles de vie et de lui signifier des limites qu'il ne devra en aucun cas franchir : respecter autrui et ne pas faire usage de la violence pour imposer sa propre loi, mais accepter celle de la société dans laquelle il vit, faire preuve de solidarité envers son prochain et aller à l'école au moins jusqu'à 16 ans.

Mais le devoir des parents, c'est avant tout de donner le bon exemple à son enfant, c'est le meilleur moyen de lui faire accepter les règles sans se révolter. L'exemple que ses parents lui donneront le marquera toute sa vie dans le bon comme dans le mauvais sens.

Si les parents ne s'entendent pas, se disputent ou se battent devant leur enfant, celui-ci ne saura plus ce qu'il convient de faire. Il aime ses deux parents et ne peut choisir de soutenir l'un plus que l'autre. Alors, il perdra tout repère et suivra l'exemple de la violence.

Les règles sociétales varient en fonction des pays, des régions, des ethnies et de leurs cultures spécifiques. L'enfant aura à s'adapter et à se conformer aux règles et aux lois de la communauté dans laquelle il vit.

Mais il faut insister sur le fait que, si l'enfant doit le respect à ses parents et à ceux qui l'éduquent, ces mêmes adultes ont le devoir, comme nous le rappelle la Déclaration Universelle des Droits de l'Enfant, de lui assurer la protection, le respect de ses différences, l'égalité, la liberté de penser, la santé, l'éducation ...
Les parents sont responsables de cela au moins jusqu'aux 18 ans de l'enfant et en tout cas jusqu'à l'âge où il devient lui-même un adulte autonome.

Toujours d'après la Déclaration Universelle des Droits de l'Enfant, son éducation a pour objectif :

• De favoriser son épanouissement personnel et le respect de ses capacités.
• De lui apprendre à respecter les droits de l'homme et les libertés fondamentales.
• De lui apprendre le respect de sa culture d'origine et du pays dans lequel il vit.
• De le préparer à assurer des responsabilités dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d'égalité et d'amitié entre tous.
• De lui apprendre à respecter le milieu naturel qui l'entoure.

Je terminerai en citant le Pr Michel LEMAY pédopsychiatre, professeur à la faculté de médecine de Montréal :
« L'enfant devenu dangereux nous dit « société, interroge-toi pour savoir par qui et pourquoi je suis ainsi. Si tu veux que ma dangerosité s'atténue, accepte de remodeler ce monde qui m'a détruit et, dans l'immédiat, accepte de croire que je puisse évoluer si tu me fournis les tuteurs nécessaires à mon développement. »

Dr Catherine Blanc-Rossignol

𝐒𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐟𝐫𝐞𝐢𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐫𝐫𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬 : 𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́ 𝐚𝐥𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐝...
28/03/2022

𝐒𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐟𝐫𝐞𝐢𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐫𝐫𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬 : 𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́ 𝐚𝐥𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐚𝐛𝐮𝐬𝐢𝐯𝐞𝐬.

Retrouvez le communiqué de presse en suivant ce lien :
https://afpa.org/2022/01/17/section-de-freins-de-langue-chez-les-nourrissons-et-les-enfants-alerte-sur-des-pratiques-abusives/

𝐸𝑛 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑒́𝑡𝑒́𝑠 𝑠𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑠𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑟𝑛𝑒́𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒́ 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑢𝑟𝑟𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑙’𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡, 𝑠’𝑖𝑛𝑞𝑢𝑖𝑒̀𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙’𝑎𝑢𝑔𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠
𝑓𝑟𝑒́𝑛𝑜𝑡𝑜𝑚𝑖𝑒𝑠 𝑏𝑢𝑐𝑐𝑎𝑙𝑒𝑠* 𝑐ℎ𝑒𝑧 𝑐𝑒𝑢𝑥-𝑐𝑖 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑒́𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑒𝑛 𝑚𝑎𝑡𝑒𝑟𝑛𝑖𝑡𝑒́. 𝐴 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝐴𝑢𝑠𝑡𝑟𝑎𝑙𝑖𝑒 (420 % 𝑑’𝑎𝑢𝑔𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛) ¹, 𝑙𝑎 𝑁𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑍𝑒́𝑙𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑜𝑢 𝑙’𝐴𝑚𝑒́𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑁𝑜𝑟𝑑², 𝑐𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑠𝑒 𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑛𝑡 𝑟𝑎𝑝𝑖𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑣𝑖𝑎 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑠, 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑜𝑢 𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑠 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑡𝑒𝑛𝑢𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑢𝑛 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑’𝑖𝑛𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑢𝑥. 𝐷𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑝𝑒𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒́𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒́ 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑢𝑟𝑟𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛
𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑗𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑟𝑠.

𝐔𝐧𝐞 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞 𝐚𝐧𝐨𝐫𝐦𝐚𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭

Les frénotomies linguales ont toujours été une pratique classique quoiqu’assez rare, en maternité. Elles sont réalisées pour des difficultés de succion après évaluation clinique et échec des mesures d’aide à l’allaitement. Leur augmentation récente et non justifiée, dans les mois qui suivent la naissance justifie d’alerter parents, professionnels de l’enfance et institutionnels.

Faire le point sur l’état des connaissances scientifiques est un préalable indispensable. Depuis une dizaine d’années, l’ankyloglossie a généré de manière exponentielle des publications se disant scientifiques sans présenter la rigueur méthodologique indispensable à toute recherche. Simultanément, une augmentation spectaculaire des frénotomies a été observée dans le monde.

𝐃𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞

Récemment trois recommandations nationales et internationales et une r***e Cochrane ont conclu au manque d’études scientifiques de qualité, permettant de guider clairement les cliniciens. Ces recommandations soulignent :

> L’absence de définition anatomique claire et consensuelle des freins de langue et de l’ankyloglossie.

> La nécessité de clarifier les critères diagnostiques d’un frein de langue restrictif du nourrisson : ce diagnostic est en réalité plus fonctionnel qu’anatomique. S’il est parfois reconnu comme l’une des causes de douleurs mamelonnaires et d’arrêt précoce de l’allaitement, il est loin d’en être la cause plus fréquente.
Ainsi la seule visualisation d’un frein de langue très antérieur (avançant vers la pointe de la langue) et/ou épais ne constitue pas une indication chirurgicale s’il ne gêne pas la succion. Des échelles de diagnostic existent mais n’ont pas fait la preuve de leur efficacité pour attribuer l’inconfort de l’allaitement au frein de langue et orienter l’indication chirurgicale. De nouveaux outils sont encore nécessaires.

> La nécessité avant tout acte chirurgical d’une évaluation clinique détaillée des capacités du nourrisson à téter efficacement et du confort maternel (douleur à la succion), par un professionnel qualifié pour rechercher les autres causes de difficultés d’allaitement, bien plus fréquentes.

> L’absence de consensus d’experts sur l’existence même d’un frein de langue postérieur, et l’absence de preuve d’efficacité d’une frénotomie postérieure. L’entité « frein de langue postérieur » devrait ainsi être abandonnée.

>Un manque de preuves scientifiques concernant :
– L’utilité de sectionner un frein de lèvre ou autre tissu intra-buccal pour améliorer le transfert de lait et/ou les douleurs mamelonnaires
– La responsabilité de l’ankyloglossie dans des pathologies comme le reflux gastro-œsophagien, les difficultés de langage ou de parole, les apnées du sommeil, la malocclusion dentaire, les coliques, les difficultés orales lors du passage à l’alimentation solide justifiant une approche chirurgicale.
– Le traitement chirurgical, dont l’objectif thérapeutique est de libérer la restriction de la langue et restaurer son amplitude de mouvement permettant un allaitement efficace et indolore. Les études sur lesquelles s’appuyer, souffrent du manque de définitions consensuelles, en particulier anatomique (par exemple, l’âge optimal de frénotomie n’est pas défini), de méthodologies rigoureuses, et de l’absence de suivi à long terme sur l’efficacité et la durée de l’allaitement.

> Des techniques et gestes sans bénéfice accru
Ainsi, il n’existe pas de preuves montrant la supériorité du laser par rapport aux ciseaux. Des études comparatives sont nécessaires pour préciser les résultats à court et long terme de ces techniques.
Par ailleurs, les manipulations ou applications de substances sur ou près de la zone incisée n’ont pas fait la preuve de leur efficacité en post-chirurgie.

> Des effets secondaires à ne pas négliger
Les parents doivent être informés du risque d’effets secondaires (hémorragies, lésion collatérale tissulaire, obstruction des voies respiratoires ou nerveuse, sensorielle, refus de tétée, aversion orale, et infectieux), de récidives, de la durée médiane de l’allaitement en post-chirurgie.

𝗨𝗻 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗳 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝘃𝗶𝗴𝗶𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲 !

Sur la base de ces recommandations et publications scientifiques, et face à l’accroissement très important sur tout le territoire de réseaux proposant, à des tarifs excessifs, de traiter par frénotomie buccale les douleurs mamelonnaires et l’arrêt précoce d’allaitement, ou pire de la pratiquer à titre préventif, des sociétés savantes médicales, chirurgicales, paramédicales, des collèges professionnels et des associations émettent les plus grandes réserves quant à l’intérêt et l’innocuité de ce geste invasif à risque d’effets secondaires.

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗲𝗹𝗮, 𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗺𝘂𝗹𝗲𝗻𝘁 𝟱 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 :

1 - Qu’en l’absence de difficultés, la présence d’un frein de langue court et/ou épais ne soit pas une indication chirurgicale.
Elles rappellent qu’il s’agit d’un geste agressif et potentiellement dangereux pour des nourrissons.

2 - Qu’en présence de difficultés, quelles qu’elles soient, la démarche diagnostique scientifique soit réalisée par des professionnels de formation universitaire, ou ayant une formation agréée officiellement en allaitement, respectant une médecine basée sur des preuves, prenant en compte l’état général global de l’enfant complétée d’une évaluation rigoureuse anatomique et surtout fonctionnelle de la succion/déglutition de l’enfant.
La sanction chirurgicale, restant exceptionnelle, devra se prendre en lien avec le médecin traitant.

3 - Qu’une frénotomie aux ciseaux puisse être indiquée après information aux parents du rapport bénéfice/risque, à condition qu’il existe un frein lingual antérieur court et/ou épais et uniquement après échec des mesures conservatrices non chirurgicales classiquement mises en place.
Ce geste est réalisé avec ou sans anesthésie de contact, remise au sein immédiate et antalgique.
Après la frénotomie aucun geste intrabuccal n’est nécessaire les jours suivants.

4 - Que des études méthodologiquement rigoureuses ciblant les indications, l’efficacité et la tolérance de la frénotomie soient menées à terme sans délai.

5 - D’améliorer la préparation à l’allaitement et la formation des professionnels afin de prévenir, et d’accentuer la prise en charge conservatrice et non chirurgicale en cas de difficultés.

* Frénotomie buccale : section du frein de la langue, de la lèvre ou de la joue.
† Ankyloglossie : terme correspondant à une limitation des mouvements de la langue causée par un frein lingual dit « restrictif » très antérieur et/ou épais. Il s’agit d’une anomalie congénitale.

𝗟’𝗔𝗹𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗘𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁, 𝗹𝗲 𝗙𝗲𝗿𝗠𝗮𝗿𝗹𝗮𝗴𝘂𝗲𝘁𝘁𝗲La carence en fer est une des principales carences nutritionnelles à craind...
08/10/2021

𝗟’𝗔𝗹𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗘𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁, 𝗹𝗲 𝗙𝗲𝗿

𝗠𝗮𝗿𝗹𝗮𝗴𝘂𝗲𝘁𝘁𝗲

La carence en fer est une des principales carences nutritionnelles à craindre chez l’enfant, car elle a un retentissement négatif sur sa croissance, son développement neurologique et à long terme sur ses performances cognitives et comportementales et peut induire une sensibilité aux infections.

Elle est particulièrement à craindre chez les enfants nés prématurés, ou de petits poids de naissance, en cas d’allaitement maternel prolongé au-delà de 6 mois, en l’absence de compléments alimentaires maternel et en cas d’abandon précoce des laits infantiles enrichis en fer (laits de suite et de croissance).

Les aliments riches en fer sont la viande, le poisson, les céréales infantiles enrichies en fer et les laits infantiles.

Le coefficient d’absorption intestinale du fer varie en fonction de l’aliment vecteur, il est de :
- 25 à 30 % pour la viande qui est riche en fer,
- 10 % pour le lait de vache et les laitages qui sont pauvres en fer,
- 2 à 3 % pour les légumes secs et les épinards même si leur teneur en fer n’est pas négligeable.

La diversification alimentaire ne devrait pas être ret**dée au-delà de 6 mois et les laits infantiles supplémentés en fer devraient être consommés jusqu’à au moins 36 mois.

Dès 6 mois, viande et poisson, dont la quantité varie en fonction de l’âge, devraient être proposés quotidiennement au bébé.

𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘪𝘭𝘭𝘶𝘴𝘵𝘳𝘦𝘳 𝘮𝘰𝘯 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘰𝘴, 𝘫𝘦 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘳𝘦𝘤𝘰𝘮𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘪𝘳𝘦 𝘢̀ 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦̀𝘴 3 𝘢𝘯𝘴, 𝘭𝘦 𝘫𝘰𝘭𝘪 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘦 𝘔𝘢𝘳𝘭𝘢𝘨𝘶𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘦́𝘤𝘳𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘳 𝘔𝘢𝘳𝘪𝘦 𝘊𝘰𝘭𝘮𝘰𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘪𝘭𝘭𝘶𝘴𝘵𝘳𝘦́ 𝘱𝘢𝘳 𝘎𝘦𝘳𝘥𝘢 𝘔𝘶𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘭𝘭𝘦𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘓𝘦𝘴 𝘢𝘭𝘣𝘶𝘮𝘴 𝘥𝘶 𝘗𝘦̀𝘳𝘦 𝘊𝘢𝘴𝘵𝘰𝘳 :

« 𝘈𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘲𝘶’𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘤𝘶𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘢𝘮𝘱𝘪𝘨𝘯𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘧𝘰𝘳𝘦̂𝘵, 𝘔𝘢𝘳𝘭𝘢𝘨𝘶𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘴𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘢𝘵𝘵𝘢𝘲𝘶𝘦𝘳 𝘱𝘢𝘳 𝘶𝘯 𝘭𝘰𝘶𝘱. 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘴𝘦 𝘥𝘦́𝘧𝘦𝘯𝘥 𝘴𝘪 𝘣𝘪𝘦𝘯, 𝘲𝘶𝘦 𝘭’𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘭 𝘴𝘦 𝘣𝘭𝘦𝘴𝘴𝘦 𝘦𝘯 𝘴𝘦 𝘤𝘰𝘨𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘪𝘦𝘳𝘳𝘦.
𝘊𝘰𝘮𝘱𝘢𝘵𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘵𝘦, 𝘭𝘢 𝘧𝘪𝘭𝘭𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥 𝘥𝘦 𝘭𝘦 𝘴𝘰𝘪𝘨𝘯𝘦𝘳 𝘦𝘵 𝘭’𝘢𝘴𝘴𝘪𝘨𝘯𝘦 𝘢̀ 𝘶𝘯 𝘳𝘦́𝘨𝘪𝘮𝘦 𝘷𝘦́𝘨𝘦́𝘵𝘢𝘳𝘪𝘦𝘯. 𝘔𝘢𝘪𝘴 𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘶𝘷𝘳𝘦 𝘭𝘰𝘶𝘱 𝘢𝘮𝘢𝘪𝘨𝘳𝘪 𝘴’𝘢𝘧𝘧𝘢𝘪𝘣𝘭𝘪𝘵… ».

𝘋𝘳 𝘊𝘢𝘵𝘩𝘦𝘳𝘪𝘯𝘦 𝘉𝘭𝘢𝘯𝘤-𝘙𝘰𝘴𝘴𝘪𝘨𝘯𝘰𝘭
𝘗𝘦́𝘥𝘪𝘢𝘵𝘳𝘦

Le cabinet de pédiatrie reste ouvert pendant le confinement, aussi bien pour les enfants malades, que pour les consultat...
07/09/2021

Le cabinet de pédiatrie reste ouvert pendant le confinement, aussi bien pour les enfants malades, que pour les consultations mensuelles de nourrissons et les vaccinations.
Mêmes jours et mêmes horaires.
Respect des gestes barrières.

« UBUNTU »Un anthropologue qui avait proposé un jeu à de très jeunes enfants d’une tribu sud-africaine, avait placé un p...
25/08/2021

« UBUNTU »

Un anthropologue qui avait proposé un jeu à de très jeunes enfants d’une tribu sud-africaine, avait placé un panier de fruits délicieux au pied d’un arbre et leur avait dit : « Le premier qui aura atteint l’arbre aura le panier de fruits pour lui seul ».

Le signal du départ donné, l’anthropologue fut surpris de voir les enfants marcher ensemble, la main dans la main, jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’arbre et partager les fruits entre eux.

Il demanda alors aux enfants pourquoi ils s’étaient comportés ainsi alors que seul le premier arrivé pouvait garder le panier pour lui.

Étonnés par la question, les enfants lui répondirent : « Ubuntu »

Ce mot, issus des langues bantoues du Sud de l’Afrique, désigne un concept humaniste de solidarité, fraternité, empathie, écoute et respect de l’autre, conscience que nous sommes tous interconnectés, que nous n’existons que par et pour les autres et que chacun de nos actes a une conséquence sur notre vie et sur celle des autres.

« Mon humanité est inextricablement liée à la tienne »

Racontons aux enfants dès leur plus jeune âge ce petit conte philosophique de portée universelle, afin que « le bien-vivre ensemble » leur soit un mode de pensée et de vie naturel.

Dr Catherine Blanc-Rossignol

Référence bibliographique : Muni Ngomane. Ubuntu Je suis car tu es. Harper Collins

L’alimentation de bébé, poissons gras, huiles végétalesLes acides gras polyinsaturés, qui ne sont pas synthétisés par le...
20/07/2021

L’alimentation de bébé, poissons gras, huiles végétales

Les acides gras polyinsaturés, qui ne sont pas synthétisés par le corps humain, doivent être apportés par l’alimentation, on dit qu’ils sont «essentiels » AGE.

Ce sont :
- les oméga 6 : l’acide linoléique AL et son dérivé l’acide arachidonique ARA,
- les oméga 3 : l’acide alphalinolénique AAL et son dérivé l’acide docosahexaénoique

DHA.
Le DHA joue un rôle essentiel dans le développement neurosensoriel, cérébral et rétinien de l’enfant, particulièrement dans la période périnatale.

Les AGE se trouvent dans les poissons gras, sardine, maquereau, saumon, hareng et dans les huiles végétales de colza et de noix.

La consommation de poisson deux fois par semaine dont un poisson gras ainsi que la consommation quotidienne d’huile de colza ou de noix sont donc recommandées à la femme enceinte et allaitante et au bébé dès 6 mois.

Depuis février 2020 tous les laits infantiles sont obligatoirement supplémentés en DHA, certains laits sont également co-supplémentés en ARA.

Dr Catherine Blanc-Rossignol

Le collier d’ambreC’est sur les rivages de la mer Baltique que l’on trouve les plus importants gisements d’ambre jaune, ...
20/07/2021

Le collier d’ambre

C’est sur les rivages de la mer Baltique que l’on trouve les plus importants gisements d’ambre jaune, cette résine fossile sécrétée il y a des millions d’années par des conifères et qui a l’apparence d’une pierre semi-précieuse translucide et dorée.

Depuis la préhistoire l’ambre jaune est utilisée pour la confection d’amulettes, pendentifs, bracelets, anneaux...

Des croyances veulent que l’ambre ait le pouvoir de limiter la souffrance due aux poussées dentaires des nourrissons, de protéger contre les infections et allergies, d’apaiser et de faciliter le sommeil, de réchauffer les jeunes enfants en transmettant l’énergie solaire, d’assurer une protection contre les enlèvements d’enfant...

C’est pourquoi de nos jours encore on fait porter aux nourrissons des colliers et bracelets d’ambre.

Gemme magique venue de la nuit des temps que l’on appelle aussi larme des dieux, l’ambre jaune, par sa beauté et sa chaude couleur, a de quoi faire rêver et on comprend que les mères souhaitent protéger leurs petits de la souffrance et autres maléfices.

Cependant, leur attention doit être attirée et elles doivent être prévenues du risque de strangulation et aussi d’étouffement suite à l’inhalation d’une perle si le collier vient à se rompre. Ces accidents sont malheureusement suffisamment fréquents pour que les mamans soient alertées.

On ne peut que recommander aux parents l’achat de bijoux de qualité répondant aux normes de sécurité à savoir que chaque perle doit être séparée de ses voisines par un nœud garantissant la solidité du collier prévenant ainsi l’inhalation accidentelle d’une perle et que le fermoir doit pouvoir s’ouvrir automatiquement au-delà d’une traction supérieure à 2,5 kg pour prévenir la strangulation.

Mais la prudence la plus élémentaire consiste à enlever collier et bracelet durant la nuit et pendant la sieste.

Alors, peut-être, l’ambre vertueuse pourra- t-elle jouer en toute sécurité son rôle apaisant des douleurs de l’enfant et de l’angoisse de sa mère...

Dr Catherine Blanc-Rossignol

Aïe ! Bébé a mal !« Mon bébé pleure fort et souvent dans la journée, il se tortille pendant ou après la tétée, il se rec...
20/07/2021

Aïe ! Bébé a mal !
« Mon bébé pleure fort et souvent dans la journée, il se tortille pendant ou après la tétée, il se recroqueville et devient tout rouge ! Il a des gaz, il souffre, on dirait qu’il a mal au ventre. »

Pourtant l’examen du bébé est normal, il prend du poids, son transit est normal, il n’a pas de fièvre. Il s’agit certainement de coliques du nourrisson, 40% des bébés en souffrent dans les trois premiers mois de leur vie qu’ils soient allaités au sein ou nourris au lait infantile. Elles sont dues à une immaturité digestive transitoire et leur évolution est toujours naturellement favorable.

Mais elles sont, ces coliques, source de grande anxiété chez les parents qui se sentent impuissants face au mal-être de leur bébé. Or, si maman est très inquiète, bébé va pleurer plus fort car il perçoit les émotions de sa mère...

Massages, portage, grande proximité des parents avec leur enfant aideront celui-ci à supporter son inconfort. Et il est maintenant bien établi que le probiotique LACTOBACILLUS REUTERI, en améliorant le microbiote intestinal du bébé, soulage ses coliques, il peut être administré sans risque durant toute la période critique.

Les thérapies manuelles comme la Psycho-Bio-Acupressure (PBA) peuvent être tentées par un professionnel ayant l’expérience des soins aux nourrissons.

Bien sûr le bébé doit être examiné par son pédiatre afin d’éliminer une autre cause de pleurs mais si tout est normal les parents rassurés trouveront les moyens simples à leur disposition pour soulager leur bébé en attendant qu’il grandisse un peu et les premiers mois passent si vite, trop vite !

Dr Catherine Blanc-Rossignol

𝗟'𝗘𝗡𝗙𝗔𝗡𝗧 𝗘𝗧 𝗟'𝗔𝗗𝗗𝗜𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗔𝗨𝗫 𝗘𝗖𝗥𝗔𝗡𝗦                                                                      Depuis déjà quel...
29/04/2021

𝗟'𝗘𝗡𝗙𝗔𝗡𝗧 𝗘𝗧 𝗟'𝗔𝗗𝗗𝗜𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗔𝗨𝗫 𝗘𝗖𝗥𝗔𝗡𝗦

Depuis déjà quelques années le temps passé par les enfants devant les écrans augmente de manière inquiétante par exposition directe ou indirecte, car l’écran est un objet addictif par surstimulation de l’attention exogène aux dépens de l’attention volontaire ou concentration.
A l’effet addictif, s’ajoute le temps volé à des apprentissages fondamentaux et à l’acquisition de compétences comme le langage, le rapport adapté aux objets, la socialisation… Des ret**ds peuvent alors s’observer dans ces domaines particulièrement au moment de l’acquisition du langage.
La captation de l’attention exogène et la surstimulation empêchent l’enfant de se concentrer sur des stimuli plus stables comme le livre, le discours de l’adulte, l’observation de son milieu naturel…
La télévision dans la chambre ou la télévision le matin diminue le temps de sommeil et les compétences attentionnelles à l’école.
L’acquisition de la notion de causalité, dépendante des expériences physiques que fait l’enfant, est perturbée : l’œuf qui tombe se casse et ne se répare pas alors que l’œuf virtuel qui n’a pas de propriété physique fixe peut se reconstituer miraculeusement. D’où la désorientation de l’enfant dans le monde des objets réels. Les tablettes tactiles pour bébés, sensées être éducatives et interactives ne remplacent pas les expérimentations que doit faire l’enfant sur le monde physique réel.
L’écran fait entrave à la socialisation de l’enfant qui se fait principalement par imitation. S’il a accès via les écrans à des scènes de violence ou de pornographie, il sera tenté de les reproduire au sein de son groupe de pairs à la crèche ou à l’école. D’où les comportements agressifs, enfants mordeurs… Dans cette situation l’adulte perd sa place de régulateur, de médiateur, dans les relations de son enfant avec les autres.

Issus de cette observation, quatre conseils peuvent être donnés aux parents :
• Pas d’écran le matin (télé, dvd …) : 15 minutes de télé suffisent à altérer le système attentionnel alors que l’attention de l’enfant est la plus efficiente le matin.
• Pas d’écran durant les repas : cela nuit aux échanges familiaux et à l’acquisition du langage qui sera moins riche voire ret**dé. Contenu anxiogène de certaines émissions ( Journal Télévisé) et perturbation de l’état émotionnel du petit. En effet il est important de souligner que même la présence du parent ou ses explications lors d’un visionnage d’images violentes ne diminue pas la charge émotionnelle de celles-ci et leurs pouvoirs traumatisants et/ou excitants sur l’enfant.
• Pas d’écran avant de s’endormir car ret**d à l’endormissement et diminution de la qualité du sommeil par surstimulation cérébrale et inhibition de la mélatonine, hormone régulatrice du sommeil.
• Pas d’écran dans la chambre de l’enfant : Car diminution de la qualité et du temps de sommeil. Temps volé aux apprentissages fondamentaux ( sensori-moteurs, symboliques, graphiques…) nécessaires au développement de la pensée et à l’apprentissage de la solitude. Absence des parents qui n’ont plus le contrôle de ce que regarde l’enfant.

On peut dire en conclusion que l’écran « sature » le monde intérieur perceptif , affectif et mental de l’enfant et modifie profondément son rapport au monde et aux autres. Généralement, la dépendance de l’enfant aux écrans provoque une réaction émotionnelle explosive, « état de manque », quand le parent interrompt le visionnage. Beaucoup de parents cèdent alors pour éviter de telles réactions et bénéficier de la sédation hypnotique que provoque l’écran sur leur enfant.
Pourtant, si le monde d’aujourd’hui rend difficile la suppression totale des écrans de l’environnement de l’enfant, les parents doivent garder la maitrise et le contrôle de leur utilisation parcimonieuse et orientée vers des thèmes culturels et éducatifs, afin de lui permettre de grandir sereinement.

𝘋𝘰𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘊𝘢𝘵𝘩𝘦𝘳𝘪𝘯𝘦 𝘉𝘭𝘢𝘯𝘤 𝘙𝘰𝘴𝘴𝘪𝘨𝘯𝘰𝘭
𝘗𝘦́𝘥𝘪𝘢𝘵𝘳𝘦

𝘙𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘣𝘪𝘣𝘭𝘪𝘰𝘨𝘳𝘢𝘱𝘩𝘪𝘲𝘶𝘦 : 𝘚.𝘋𝘶𝘧𝘭𝘰, 𝘗𝘴𝘺𝘤𝘩𝘰𝘭𝘰𝘨𝘶𝘦 𝘤𝘭𝘪𝘯𝘪𝘤𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦, 𝘊𝘔𝘗 𝘌𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘦𝘵 𝘈𝘥𝘰𝘭𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘥𝘦 𝘕𝘰𝘪𝘴𝘺 𝘭𝘦 𝘎𝘳𝘢𝘯𝘥.
𝘔𝘦́𝘥𝘦𝘤𝘪𝘯𝘦 𝘦𝘵 𝘌𝘯𝘧𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘴𝘦𝘱𝘵𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 2016.

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