14/10/2025
Un article fort intéressant.
𝐋𝐚 𝐩𝐬𝐲𝐜𝐡𝐨-𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐚𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 : 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐫𝐞, 𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐟𝐨𝐢 𝐯𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭𝐞
Il y a des émotions qui nous traversent et que l’on ne comprend pas vraiment. Des peurs sans cause apparente, des élans qu’on ne s’explique pas, des répétitions de vie qui semblent défier toute logique.
Parfois, on a l’impression qu’une part de nous rejoue une histoire qu’on ne connaît pas.
𝑪’𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒔𝒚𝒄𝒉𝒐-𝒈𝒆́𝒏𝒆́𝒂𝒍𝒐𝒈𝒊𝒆 𝒎’𝒂 𝒂𝒑𝒑𝒓𝒊𝒔 𝒂̀ 𝒐𝒃𝒔𝒆𝒓𝒗𝒆𝒓.
Derrière nos choix, nos réussites ou nos luttes, se cachent souvent des mémoires familiales silencieuses. Des fidélités invisibles, des blessures non dites, des destins interrompus. Et sans le savoir, nous portons dans nos cellules le souffle de ceux qui nous ont précédés.
Ce n’est pas une idée “mystique”. C’est une réalité humaine. La science parle aujourd’hui d’épigénétique, les psychologues de transmission émotionnelle.
Mais avant les mots savants, il y a surtout cette évidence : nous sommes le fruit d’une histoire plus grande que nous et nous pouvons, en conscience, choisir de la faire évoluer.
𝐂𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐢𝐭 𝐞𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭
Pendant longtemps, on pensait que seules nos expériences personnelles façonnaient notre manière d’être au monde. Et pourtant, la science commence à raconter une autre histoire :
celle où le vécu de nos ancêtres laisse une empreinte réelle, jusque dans notre biologie.
Des chercheurs comme Rachel Yehuda (hôpital Mount Sinai, New York) ont montré que les enfants de survivants de l’Holocauste présentent des marqueurs biologiques du stress transmis d’une génération à l’autre.
À l’Université McGill, Moshe Szyf et Michael Meaney ont observé que le soin maternel influence durablement l’expression de certains gènes du stress chez les petits animaux.
Ces découvertes, regroupées sous le nom d’épigénétique, montrent que ce que nous vivons ne disparaît pas complètement. Il s’imprime, se transmet, parfois s’endort dans nos cellules… jusqu’à ce qu’une génération l’éveille à nouveau.
Mais il ne s’agit pas d’un destin figé. L’épigénétique nous dit aussi que tout peut se transformer. Un environnement aimant, une parole libératrice, une compréhension nouvelle peuvent réécrire ce qui semblait inscrit. Autrement dit, le passé laisse des traces, mais la conscience les adoucit.
Et cette conscience là, la psycho-généalogie l’appelle autrement. Pour moi, c'est le regard du cœur, celui qui relie la science à l’humain. Quand une personne comprend enfin d’où vient son schéma, quand une femme reconnaît dans son histoire familiale la source de sa fatigue, ou qu’un homme réalise qu’il porte la peur de son père sans le savoir, il se passe quelque chose que les laboratoires ne mesurent pas : une paix nouvelle s’installe, silencieuse, mais profonde.
Ce n’est pas de la magie. C’est la rencontre du sens. Et c’est souvent cette rencontre là qui transforme.
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐯𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐝’𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫
Il y a des moments où, en séance ou en formation, le silence devient presque sacré. Quand quelqu’un met enfin des mots sur ce qu’il pressentait depuis toujours, on sent dans l’air quelque chose se relâcher. C’est comme si un nœud invisible se défaisait doucement.
À cet instant, il ne s’agit plus de théorie. Il s’agit d’un acte d’amour, celui de reconnaître ce qui a été, de donner une place à ceux qu’on avait oubliés, et de remettre la vie à circuler là où elle s’était arrêtée.
Car tout ce que nous refusons de voir, nos enfants, ou ceux qui viendront après nous, le porteront à leur manière. Non par punition, mais parce que la vie cherche toujours à se dire, à être reconnue, à être aimée.
La psycho-généalogie, dans sa forme la plus humaine, n’est pas un regard sur le passé : c’est un dialogue avec la vie.
Elle nous apprend que comprendre, c’est déjà libérer. Et que le pardon n’est pas une faiblesse, mais une manière de laisser la lumière reprendre sa place.
𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐢, 𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐜𝐞 : 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐦𝐢𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐢𝐭𝐞́
Je sais que certaines personnes s’interrogent, parfois même se méfient, quand elles entendent parler de psycho-généalogie. Certains y voient une approche trop “humaine”, d’autres trop “spirituelle”. Mais pour moi, elle se tient justement à la rencontre des deux.
Je ne cherche pas à donner un “pouvoir magique aux ancêtres”, ni au passé d'ailleurs. Je crois simplement que la vie laisse des empreintes, et qu’elle nous invite à en prendre soin.
La psycho-généalogie ne remplace ni la foi, ni la prière, ni la grâce.
Elle vient humblement mettre de la conscience sur les histoires humaines qui nous habitent. Elle éclaire le terrain des émotions, des loyautés, des héritages, pour que la dimension spirituelle puisse, elle, mieux respirer.
Il n’y a pas de contradiction entre la foi et la conscience. L’une nourrit l’autre. La foi nous élève, la conscience nous ancre.
Et quand les deux se rencontrent, quelque chose de profondément juste s’ouvre.
Je ne dis pas que tout vient de nos ancêtres, ni que tout s’explique par la science. Je dis simplement que le vivant est tissé de mémoire,
et que reconnaître ce tissage, c’est une manière d’aimer plus grand.
Alors oui, la psycho-généalogie parle des lignées, mais surtout de réconciliation, de liberté, de responsabilité. Elle n’enferme personne, elle ouvre des chemins. Et si parfois elle fait écho à la foi,
c’est parce qu’elle cherche, elle aussi, à remettre la lumière là où il y avait de l’ombre.
"𝑆𝑒 𝑙𝑖𝑏𝑒́𝑟𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒́, 𝑐𝑒 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑟𝑒𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑠𝑒𝑠 𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒𝑠.
𝐶’𝑒𝑠𝑡 ℎ𝑜𝑛𝑜𝑟𝑒𝑟 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑎 𝑒́𝑡𝑒́, 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑒𝑛 𝑐ℎ𝑜𝑖𝑠𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒𝑟 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡."
𝗡𝗮𝗱𝗶𝗻𝗲 𝗩𝗶𝗻𝗴𝗮𝘁𝗮𝗺𝗮𝗹𝗲́