09/12/2025
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L’acceptation de ce qui est : la fin de la souffrance
Un matin, un disciple vint trouver Osho, l’air troublé.
— Maître, pourquoi souffrons-nous autant ? Pourquoi la vie nous apporte-t-elle tant de difficultés et de peines ?
Osho l’écouta, puis l’invita à le suivre. Ils marchèrent jusqu’à un champ où un grand arbre se dressait fièrement, ses branches s’étendant vers le ciel.
— Regarde cet arbre, dit Osho. Il a connu la pluie, la sécheresse, le vent violent et le froid de l’hiver. Pourtant, il ne se plaint pas. Il accepte chaque saison telle qu’elle est.
Le disciple observa l’arbre en silence.
— Mais Maître, nous ne sommes pas des arbres. Nous ressentons la douleur, la perte, l’injustice… Comment pouvons-nous simplement accepter ?
Osho sourit et ramassa un bâton.
— Tiens ce bâton des deux mains et pousse-le aussi fort que possible.
Le disciple obéit et poussa de toutes ses forces.
— Que ressens-tu ? demanda Osho.
— De la tension dans mes bras, répondit le disciple.
— Maintenant, lâche le bâton.
Le disciple ouvrit ses mains, relâchant la pression.
— Que ressens-tu maintenant ?
— Un soulagement…
Osho hocha la tĂŞte.
— Voilà ce qu’est la souffrance. Ce n’est pas la vie qui te fait mal, mais ta résistance à ce qui est. Plus tu refuses la réalité, plus tu crées de tension en toi. Lâcher prise ne signifie pas abandonner, mais arrêter de lutter contre l’inévitable.
Le disciple fronça les sourcils.
— Mais si j’accepte tout, ne vais-je pas devenir passif ?
Osho sourit et désigna l’arbre à nouveau.
— Cet arbre accepte la pluie, mais il en absorbe l’eau pour grandir. Il accepte le vent, mais il renforce ses racines. L’acceptation n’est pas une faiblesse, c’est une force. C’est apprendre à utiliser chaque événement, bon ou mauvais, comme une opportunité d’évolution.
Le disciple resta silencieux, méditant cette vérité.
— Donc, si j’accepte pleinement chaque moment, la souffrance disparaît ?
Osho posa une main sur son épaule et répondit avec douceur :
— Oui. La douleur fait partie de la vie, mais la souffrance est un choix. Lorsque tu cesses de dire « cela ne devrait pas être ainsi », alors soudain, la paix apparaît.
Le disciple prit une profonde inspiration, regardant l’arbre avec un nouveau regard.
— Merci, Maître. Aujourd’hui, je choisis d’être comme cet arbre… debout, enraciné, et ouvert à tout ce que la vie apporte.
Osho sourit et conclut :
— Alors, tu es déjà libre.
Frédéric Pierredelune