12/10/2025
https://www.facebook.com/share/1A6Uk7KA1y/?mibextid=wwXIfr
La détresse silencieuse des enfants trop sages
On les admire, on les cite en exemple.
Ces enfants « faciles », « autonomes », « toujours sages ».
Mais derrière leur calme se cache souvent une histoire de survie.
Un enfant ne devient pas sage par hasard.
Il apprend, très tôt, que pour être aimé — ou simplement pour ne pas déranger — il faut se taire, sourire, obéir.
Il sent que ses émotions risquent de briser un équilibre fragile.
Alors il se contient. Il s’efface. Et tout le monde y voit de la maturité.
Mais ce qu’on appelle sagesse, c’est souvent de la peur.
La peur d’être rejeté, de déclencher la colère, d’alourdir une ambiance déjà tendue.
Alors, l’enfant se transforme en adulte parfait : fiable, calme, empathique.
Celui qui gère tout. Qui écoute tout le monde. Qui ne demande jamais rien.
Et à force d’être “sage”, il s’oublie.
Il devient cet adulte qui ne sait plus dire non, qui minimise ses besoins, qui sourit même quand il a mal.
Un adulte qui donne sans recevoir, qui s’épuise à être irréprochable.
Parce qu’il croit encore que l’amour se mérite par le silence et la performance.
Mais l’amour, le vrai, ne demande pas qu’on s’efface.
Il commence quand on ose exister.
Quand on accepte de dire : « J’ai besoin », « Je suis fatigué », « J’ai mal », « J’existe ».
Les enfants trop sages avaient besoin d’entendre :
« Tu n’as pas à tout porter. Tu peux être triste. En colère. Fragile. Tu as le droit d’être toi. »
Et aujourd’hui, l’adulte que tu es peut enfin se le dire.
Tu peux déposer ce rôle.
Tu peux apprendre à t’écouter, à sentir ce que tu veux, à accueillir ce que tu ressens.
Ce n’est pas de la faiblesse. C’est du courage.
Parce que la vraie sagesse, ce n’est pas de se taire.
C’est de se retrouver.
Et de s’autoriser, enfin, à vivre pleinement.