𝗗𝗿 𝗝𝘂𝗻𝗶𝗮𝘀

12/12/2025

‎UN COLONEL M’A APPRIS À QUOI DOIT RESSEMBLER UN MÉDECIN
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‎En 2020, première année d’exercice… jeune médecin tout frais, encore rempli d’enthousiasme. Ce jour-là, j’étais en consultation avec un collègue quand, soudain, un véhicule militaire débarque dans la cour de l’hôpital. Gardes du corps, tenue impeccable, démarche assurée… bref, on aurait dit une scène sortie d’un film.
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‎Un monsieur descend, apparemment un colonel et avance avec une certaine prestance. Arrivé devant nous, il demande :
‎— Je suis venu voir le médecin.
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‎On lui répond très calmement :
‎— Oui, c’est nous… les médecins.
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‎Silence.
‎Regard de haut en bas.
‎Encore un silence.
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‎Puis, totalement incrédule, il lâche :
‎— Ah bon ? Les médecins, d’habitude, c’est des vieux, costauds, avec un gros ventre !
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‎Mon collègue et moi, on s’est regardés en mode : Donc c’est ça l’image officielle ?! On a failli vérifier nos propres ventres pour voir si on avait raté un épisode de la formation médicale. 😅
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‎Le colonel, apparemment déçu par notre “manque d’expérience physiologique”, décide de repartir. Mais comme nous étions en pleine période Covid-19, nous lui proposons au moins un peu de protection : masque, gel,…
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‎Il refuse catégoriquement :
‎— Non non, ce sont ces choses-là qui donnent la maladie !
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‎À ce moment-là, j’ai compris deux choses :
‎La médecine, ce n’est pas seulement soigner… c’est aussi gérer des croyances de haut niveau.
‎Et apparemment, pour certains, il faut avoir un gros ventre pour être crédible. 😳😂
‎Depuis ce jour, je souris chaque fois qu’on me demande si je suis vraiment le médecin. Oui, je le suis… même sans ventre certifié conforme !

🖼️ Photo, La Havane (2013)
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09/12/2025

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🫁 Asthmatiques :
ayez votre pneumologue !
Pourquoi? 👇👇

05/12/2025

Expliquer, c’est soigner.
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J’aime prendre le temps d’éclairer mes patients : comprendre apaise, et cela fait déjà partie du traitement.

02/12/2025

💡TÉMOIGNAGE : Deux ans d’engagement en pneumologie

Il y a deux ans, j’ai pris la décision d’orienter ma carrière vers la pneumologie. Ce choix n’a pas été simple : il impliquait de franchir une étape déterminante, aller vers un horizon inconnu rempli d'incertitudes, de sortir de ma zone de confort (le côté le plus difficile) et d’assumer les exigences d’une spécialisation réputée pour sa complexité. Avec le recul, je mesure pleinement l’importance de cette décision.

Ces deux années ont été marquées par un apprentissage intense, une remise en question constructive et une progression continue. La pneumologie est une discipline qui demande une grande rigueur scientifique, une écoute attentive des patients, et une capacité à réagir avec précision face à des situations souvent critiques. J’ai appris à analyser des tableaux cliniques complexes, à gérer des urgences respiratoires, à interpréter l’imagerie thoracique avec plus de finesse, et à travailler en étroite collaboration avec d’autres spécialistes (Principalement la cardiologie; on ne s'entend jamais avec ceux-là 😅).

Ce parcours n’a pas été exempt de défis. Il a fallu concilier charge de travail, exigences académiques, responsabilités cliniques, développement personnel et responsabilités familiales. Certains moments ont été difficiles, mais chacun d’eux m’a permis de développer une meilleure résilience, une plus grande discipline et une vision plus claire de ce que je veux accomplir dans ma carrière médicale.

Aujourd’hui, je suis fier du chemin parcouru jusque-là. La pneumologie s’est révélée être non seulement une spécialisation passionnante, mais également un domaine où je me sens aligné avec mes compétences, mes valeurs, mon sens du service et ma vocation. Chaque patient, chaque cas, chaque garde est une opportunité d’apprendre, de m’améliorer et de contribuer à la qualité des soins.

Si je partage ce témoignage, c’est pour rappeler que derrière chaque décision professionnelle difficile se cachent souvent de grandes avancées. Oser choisir, même dans l’incertitude, peut ouvrir la voie à une carrière plus épanouissante et plus engagée.

Deux ans après, je continue ce parcours avec détermination, humilité et la motivation constante de devenir un pneumologue encore plus compétent et utile à la société.

Une mission, un manteau, une assignation, une vocation, 🩻🩺🫁❤️

28/11/2025

"VOTRE CANDIDATURE A ÉTÉ RETENUE !"

Le message que je vous souhaite.
Bonne journée et restez positifs.

24/11/2025

L'air normal au Tchad est déjà pollué 🚨

N’Djamena : l’avenue Charles-de-Gaulle étouffe sous la poussière. En raison de travaux suspendus, les usagers et riverains dénoncent un véritable problème sanitaire, avec des conséquences sur la respiration et la santé publique.

24/11/2025

‎🚨Urgences médicales africaines : l’autre visage de la médecine africaine
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‎Il existe, dans de nombreux hôpitaux africains, une réalité aussi discrète que douloureuse : celle de médecins compétents, dévoués, formés avec rigueur, mais souvent emprisonnés par un plateau technique insuffisant. Face aux cas graves où chaque minute compte, ils savent que, malgré leur expertise, leurs efforts risquent d’être rapidement rattrapés par le manque de moyens. Ils se battent, mais souvent avec des armes émoussées.
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‎Lorsqu’un patient arrive avec un pronostic vital engagé, ces médecins donnent tout : leur savoir-faire, leur énergie, leur créativité, et parfois même leur propre sécurité. Mais derrière cette détermination se cache une lucidité profonde : celle que, malgré leur engagement, l’issue peut leur échapper. Non pas par incompétence, mais par absence d’équipements, de médicaments, de réanimation, d’imagerie urgente ou même simplement d’oxygène en quantité suffisante.
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‎À l’inverse, dans les pays plus développés, les médecins se précipitent avec confiance dès qu’une urgence survient—non pas parce qu’ils valent mieux, mais parce que l’espoir existe réellement. Ils savent qu’ils disposent de tout : scanner en continu, laboratoires opérationnels 24h/24, médicaments innovants, unités de soins intensifs complètes, équipes multidisciplinaires prêtes à intervenir, moyens de transport médicalisé. Devant un arrêt cardiaque, un choc septique ou une détresse respiratoire, ils courent parce que courir a un sens : chaque geste, chaque protocole peut véritablement inverser le cours des choses.
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‎Le contraste est saisissant, parfois injuste, toujours poignant. Là où certains médecins ont les mains pleines d’outils, d’autres n’ont que leurs mains.
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‎Pourtant, dans ce contexte difficile, les médecins africains font preuve d’une résilience admirable. Ils innovent, improvisent, s’adaptent, et sauvent des vies là où beaucoup auraient renoncé. Ils portent le poids du système, mais aussi l’espoir de millions de familles qui comptent sur eux.
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19/11/2025

Bilan de santé: RÉSULTAT NORMAL...
‎🇨🇵: Oh, je suis soulagé(e), merci Dr!!🙏

‎🇷🇴: Ils m'ont bouffé l'argent pour rien.🙄

17/11/2025

Une consœur de destinée professionnelle, Dr Fatimé Mahamat Ahmat
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‎Il y a des rencontres que le hasard n’explique pas. Des parcours qui se croisent, se séparent, puis se retrouvent comme guidés par une main invisible. Notre histoire, Fatimé, en est la preuve vivante.
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‎Tout a commencé à Cuba, dans cette salle de classe où nous apprenions nos premiers mots d’espagnol, sans imaginer que nous étions en train de bâtir bien plus qu’une simple camaraderie. Puis le destin nous a conduits ensemble dans les couloirs de l’hôpital Salvador Allende à La Havane, où nous avons partagé nos premières responsabilités médicales, nos gardes interminables, nos doutes, nos rêves et cette certitude profonde que la médecine serait plus qu’un métier : une mission.
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‎Après notre retour au pays, nos chemins auraient pu prendre mille directions. Pourtant, comme un clin d’œil du destin, ils se sont rejoints à nouveau dans le Kanem, précisément à Nokou, dans le Nord Kanem. Là encore, nous avons traversé ensemble les réalités d’insertion, d’adaptation, de service et de résilience pendant la COVID-19 et aussi les tristes évènements du 20 Avril 2021. Je t’appelais affectueusement Dra Nokou, parce que tu incarnais cette force tranquille, ce courage silencieux et cette capacité admirable à t’adapter et à tenir bon même quand le contexte n’était pas facile.
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‎Aujourd’hui, te voir poursuivre la chirurgie thoracique, spécialité sœur et complémentaire à la pneumologie que je fais me remplit de fierté. Ce choix, tu l’as fait avec ton cœur, ta détermination et ton sens du devoir. Et même si parfois tu as envie d’abandonner, rappelle-toi ceci : Tu portes en toi la résilience d’une femme qui a déjà traversé bien pire et qui a toujours tenu debout. La chirurgie thoracique compte sur des profils comme le tien : rigoureux, humains, engagés, prêts à servir. Et surtout, les patients ont besoin de toi. Ils ont besoin de ta tête, de tes mains, mais aussi de ton cœur.
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‎Les moments de fatigue ne sont pas des signes d’échec, mais des preuves que tu fournis des efforts extraordinaires. Et dans ce voyage, sache que tu n’es pas seule : ton ami, ton collègue, ton frère de destinée professionnelle sera toujours là, fier de ton parcours et confiant en ton avenir.
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‎Que nos chemins continuent de se croiser au service d’un même combat : celui des maladies respiratoires et de la vie humaine.

Comme le dit mon professeur :"Tout pneumologue a son chirurgien thoracique."
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‎Courage à toi, Dra Nokou.
‎Le meilleur est encore devant.
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14/11/2025

Fier d’annoncer l’obtention de ma certification en Santé et Changements climatiques, délivrée par UNITAR, UN CC:Learn et l’OMS.

Cette formation a renforcé ma compréhension de l’impact profond que les changements climatiques exercent sur la santé respiratoire : aggravation des maladies chroniques, augmentation de la pollution atmosphérique, extension des maladies infectieuses, vulnérabilité accrue des populations exposées… Autant de défis qui redéfinissent notre pratique quotidienne.

J’y ai acquis des outils essentiels pour analyser ces interactions, mais aussi pour réfléchir à la manière dont nos systèmes de santé peuvent s’adapter et devenir plus résilients face aux événements climatiques extrêmes, particulièrement dans les contextes où les affections respiratoires sont déjà très prévalentes.

Cette formation me permet aujourd’hui d’être mieux armé pour contribuer aux initiatives visant à protéger les populations, renforcer la surveillance, anticiper les risques et promouvoir des politiques de santé intégrant pleinement la dimension climatique.

Je remercie vivement pour cette opportunité d’apprentissage et j’encourage mes collègues, professionnels de santé et partenaires à approfondir le lien essentiel entre climat et santé respiratoire. Ensemble, œuvrons pour un avenir plus sain, plus résilient et durable.

12/11/2025

🌍 Journée mondiale de la pneumonie: 12 novembre

La pneumonie reste l’une des principales causes de mortalité évitables dans le monde, touchant particulièrement les enfants, les personnes âgées et les populations vulnérables.

Cette maladie, souvent silencieuse au début, peut rapidement devenir grave si elle n’est pas diagnostiquée et traitée à temps. Pourtant, prévenir la pneumonie est possible :

💫 Par la vaccination (contre le pneumocoque, la grippe, etc.),
💫 Par la réduction de l’exposition à la fumée du tabac et du charbon de bois,
💫 Par une prise en charge rapide des infections respiratoires,
💫 Et par une amélioration de l’accès aux soins et à l’air propre.

En cette journée mondiale, j’appelle chacun à protéger ses poumons : respirer, c’est vivre.
👉 Faisons de la lutte contre la pneumonie une priorité de santé publique.

11/11/2025

‎🌍 Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) : Une menace silencieuse au cœur de nos villes africaines 🫁
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‎La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) n’est pas seulement la maladie du fumeur. C’est aussi celle des femmes courageuses qui cuisinent chaque jour pour nourrir nos familles, et des travailleurs qui grillent la viande que nous consommons.
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‎C'est une maladie respiratoire grave et progressive, caractérisée par une obstruction durable des voies respiratoires. Longtemps associée au tabagisme, elle touche aujourd’hui un nombre croissant de personnes non-fumeuses, en particulier en Afrique, où d’autres formes d’exposition à la fumée sont fréquentes.
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‎Dans nos marchés, dans les rues animées et même dans nos foyers, la fumée du charbon de bois est omniprésente.
‎De nombreuses femmes travaillant dans le secteur informel restauratrices, vendeuses de beignets, de grillades ou de bouillie passent des heures chaque jour exposées à ces fumées toxiques.
‎De même, les vendeurs de viandes grillées, souvent installés au bord des routes, inhalent quotidiennement des quantités considérables de particules fines et de gaz irritants, bien au-delà des seuils de sécurité sanitaire.
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‎Cette exposition répétée entraîne, à long terme, des lésions chroniques des bronches et des altérations irréversibles du tissu pulmonaire, menant à la BPCO une maladie qui étouffe lentement, mais sûrement.
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‎La lutte contre la BPCO ne doit pas se limiter au tabac. Elle doit intégrer la pollution domestique et professionnelle, notamment la fumée du charbon de bois et des feux de cuisson traditionnels.
‎Il est urgent de :
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‎📌 Promouvoir des alternatives énergétiques plus propres (gaz, biogaz, foyers améliorés) ;
‎📌 Sensibiliser les travailleurs et travailleuses exposés ;
‎📌 Renforcer les programmes de dépistage respiratoire dans les communautés à risque ;
‎📌 Former les acteurs de santé à reconnaître et prendre en charge la maladie dès les stades précoces.
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‎Dr Junias
‎Résident en Pneumologie
‎Pour un souffle plus sain en Afrique.