11/15/2025
“Le corps n’oublie rien”, de Bessel Van der Kolk
(Traduction IA du texte initial)
Il m’est arrivé qu’un médecin regarde mon dossier et me demande : « Alors, le traumatisme est dans le passé ? » Je n’avais pas les mots à l’époque. Je me souviens seulement du bourdonnement dans mes veines, de la manière dont mes épaules se figeaient sans raison, de mon estomac qui ressemblait à un poing serré des jours après une dispute. Mon corps savait ce que mon esprit essayait d’enterrer. C’était une archive vivante, respirante, de chaque choc que mon système avait subi.
Lire The Body Keeps the Score de Bessel van der Kolk, c’est comme se voir remettre la clé de cette archive. Ce livre n’est pas seulement un texte sur le traumatisme ; c’est une réinvention radicale de la connexion corps-esprit. Van der Kolk, psychiatre et chercheur pionnier, expose avec une clarté dévastatrice et une profonde compassion la manière dont le traumatisme reconfigure littéralement le cerveau et se retrouve piégé dans le corps, non pas comme un souvenir, mais comme une réalité physique, au présent.
1. Le traumatisme est une guerre civile intérieure
La thèse centrale de van der Kolk est que le traumatisme n’est pas l’histoire de quelque chose qui s’est produit autrefois. C’est un état physiologique qui se revit. Le système d’alarme du cerveau reste bloqué sur « activé », laissant le corps dans un état de défense constant, en guerre contre ses propres sens, sa propre sécurité. Le passé n’est pas passé ; c’est une urgence physiologique perpétuelle.
2. L’esprit peut mentir, mais le corps dit toujours la vérité
Nous pouvons construire des récits pour survivre, pour rendre l’insupportable plus ordonné. Mais le corps refuse d’être édité. Il s’exprime dans la langue des migraines, des poussées auto-immunes, de la douleur chronique, et d’un cœur qui s’emballe dans une pièce silencieuse. La guérison commence lorsque nous cessons de contester l’histoire et que nous commençons à écouter la chair.
3. Le chemin passe par le corps, pas seulement par l’esprit
La thérapie par la parole ne peut vous porter que jusqu’à un certain point si votre corps est toujours sur le champ de bataille. Van der Kolk présente un éventail puissant de thérapies somatiques — yoga, EMDR, Neurofeedback et psychothérapie sensorimotrice — qui contournent le cerveau narratif pour s’adresser directement au système nerveux. Le but est d’apprendre au corps que le danger est passé, qu’il est à nouveau sûr de l’habiter.
4. Le cerveau émotionnel est pris en otage
Le traumatisme modifie fondamentalement la structure du cerveau. Il détourne la partie rationnelle, « pensante » du cerveau (le cortex préfrontal) et donne l’autorité au cerveau émotionnel et de survie (l’amygdale). Voilà pourquoi les personnes traumatisées ne peuvent pas simplement « se calmer » ou « penser rationnellement ». Le centre de commandement de leur cerveau a été renversé.
5. Le traumatisme brise le sens de soi
Une blessure centrale du traumatisme est la perte de propriété de son propre corps et de son esprit. Les survivants se sentent souvent déconnectés, engourdis, ou comme s’ils regardaient leur vie de loin (dissociation). La guérison, ainsi, ne se résume pas à traiter un souvenir, mais à reconquérir le soi — le droit de ressentir, de désirer, et d’être présent dans sa propre peau.
6. Le pouvoir du rythme et de la relation
Van der Kolk met en lumière deux des régulateurs les plus fondamentaux de notre système nerveux : le mouvement rythmique (comme le tambour, la danse ou la natation) et les relations sûres et accordées. Ce sont des sources primales de réconfort qui peuvent aider à re-réguler un système dysrégulé et à reconstruire un sentiment de connexion que le traumatisme a détruit.
7. Le traumatisme est transmis et collectif
Le livre dépasse l'expérience individuelle pour explorer comment le traumatisme peut se propager dans les familles (comme le traumatisme générationnel) et les sociétés entières. Le corps d’une culture, comme celui d’une personne, peut porter les traces d’atrocités historiques, façonnant comportements et santé sur des générations.
8. Les limites de la médication et de la thérapie verbale seules
Bien que parfois nécessaires, van der Kolk affirme que la médication ne fait souvent que neutraliser les symptômes, et que la thérapie traditionnelle peut parfois retraumatiser en forçant une personne à revivre l’événement sans lui fournir les outils corporels pour le traiter. L’intégration véritable exige une approche ascendante, commençant par la physiologie du corps.
9. Guérir, c’est retrouver le jeu et l’imagination
Le traumatisme rend le monde terrifiant et prévisible. La guérison implique de redécouvrir la capacité de jouer, de créer, d’imaginer. Ce ne sont pas des frivolités ; ce sont des impératifs biologiques qui permettent la flexibilité, la spontanéité, et la création de nouvelles expériences sécurisantes.
10. On peut réécrire la partition
Le message ultime du livre est profondément porteur d’espoir. La neuroplasticité signifie que le cerveau peut changer. Le corps peut apprendre de nouveaux rythmes. Si la cicatrice du traumatisme demeure, la douleur invalidante, elle, n’est pas condamnée à rester. Nous ne sommes pas prisonniers de notre passé. Nous pouvons apprendre à vivre dans le présent, avec un corps qui n’est plus un ennemi, mais un allié fiable.
Il y a une phrase dans le livre qui sert de fil conducteur : « Le corps enregistre tout, et le corps peut être la porte du processus de guérison. »
The Body Keeps the Score est un livre monumental, essentiel et transformateur. Il est destiné à quiconque s’est déjà senti piégé par sa propre physiologie, à quiconque a entendu « tout est dans ta tête », et à quiconque cherche à comprendre les racines les plus profondes de la souffrance et de la résilience humaines. C’est une lecture difficile, souvent douloureuse, mais aussi une carte — la plus complète et la plus compatissante rque nous ayons — menant hors de la forêt du traumatisme et de retour vers soi.
I once had a doctor look at my chart and ask, "So, the trauma is in the past?" I didn't have the words then. I just remember the thrumming in my own veins, the way my shoulders would lock for no reason, the stomach that felt like a clenched fist days after an argument. My body knew what my mind was trying to bury. It was a living, breathing archive of every shock my system had ever endured.
Reading Bessel van der Kolk's "The Body Keeps the Score" is like being handed the key to that archive. This book is not just a text on trauma; it is a radical re-envisioning of the mind-body connection. Van der Kolk, a pioneering psychiatrist and researcher, lays out, with devastating clarity and profound compassion, how trauma literally rewires the brain and gets trapped in the body, not as a memory, but as a physical, present-tense reality.
1. Trauma is a Civil War Within the Self
Van der Kolk’s central thesis is that trauma is not the story of something that happened back then. It is a physiological state to be re-lived. The brain's alarm system gets stuck on 'on,' leaving the body in a constant state of defense, at war with its own senses, its own safety. The past is not past; it is an ever-present physiological emergency.
2. The Mind Can Lie, But the Body Always Tells the Truth
We can construct narratives to survive, to make the unbearable seem neat. But the body refuses to be edited. It speaks in the language of migraines, autoimmune flares, chronic pain, and a heart that races in a quiet room. Healing begins when we stop arguing with the story and start listening to the flesh.
3. The Path Out is Through the Body, Not Just the Mind
Talk therapy can only take you so far when your body is still on the battlefield. Van der Kolk presents a powerful array of somatic therapies—yoga, EMDR, neurofeedback, and sensorimotor psychotherapy—that bypass the storytelling brain to speak directly to the nervous system. The goal is to teach the body that the danger is over, and that it is safe to inhabit itself again.
4. The Emotional Brain is Held Hostage
Trauma fundamentally alters brain structure. It hijacks the rational, "thinking" part of the brain (the prefrontal cortex) and gives ultimate authority to the emotional, survival brain (the amygdala). This is why traumatized people can't just "calm down" or "think rationally." Their brain's command center has been overthrown.
5. Trauma Shatters the Sense of Self
A core wound of trauma is the loss of ownership of one's body and mind. Survivors often feel disconnected, numb, or as if they are watching their life from a distance (dissociation). Healing, therefore, is not just about processing a memory, but about reclaiming the self—the right to feel, to desire, and to be present in one's own skin.
6. The Power of Rhythm and Relationship
Van der Kolk highlights two of the most fundamental regulators of our nervous system: rhythmic movement (like drumming, dancing, or swimming) and attuned, safe relationships. These are primal sources of comfort that can help re-regulate a dysregulated system and rebuild a sense of connection that trauma destroyed.
7. Trauma is Transmitted and Collective
The book extends beyond individual experience to explore how trauma can ripple through families (as in generational trauma) and entire societies. The body of a culture, like the body of a person, can hold the score of historical atrocities, shaping behaviors and health for generations.
8. The Limitations of Medication and Talk Therapy Alone
While sometimes necessary, van der Kolk argues that medication often just numbs the symptoms, and traditional talk therapy can sometimes re-traumatize by forcing a person to relive the event without providing the bodily tools to process it. True integration requires a bottom-up approach, starting with the body's physiology.
9. Healing is the Recovery of Play and Imagination
Trauma makes the world a terrifying and predictable place. Recovery involves rediscovering the capacity for play, creativity, and imagination. These are not frivolous; they are biological imperatives that allow for flexibility, spontaneity, and the creation of new, safe experiences.
10. You Can Re-write the Score
The book’s ultimate message is one of profound hope. Neuroplasticity means the brain can change. The body can learn new rhythms. While the scar of trauma remains, the debilitating pain does not have to. We are not condemned to be prisoners of our past. We can learn to live in the present, with a body that is no longer an enemy, but a trusted ally.
There is a line in the book that serves as a guiding light for the entire work: "The body keeps the score, and the body can be the door to the healing process." "The Body Keeps the Score" is a monumental, essential, and life-changing book. It is for anyone who has ever felt trapped by their own physiology, for anyone who has been told "it's all in your head," and for anyone who seeks to understand the deepest roots of human suffering and resilience. It is a difficult, often painful read, but it is also a map—the most comprehensive and compassionate one we have—leading out of the wilderness of trauma and back home to the self.
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