03/19/2025
MES ENFANTS M'ÉNERVENT...
Quand nos enfants nous tapent sur les nerfs, il devient difficile d’entrer en relation avec eux. L’envie de se refermer sur soi, de fuir, sont des mécanismes de défense tout à fait sains et nécessaires.
Se remémorer de doux souvenirs peut aider à retrouver son calme : le jour de leur naissance, une tétée parfaite, des instants tendres, des fous rires... Cela permet de se reconnecter à eux. Mais il est aussi essentiel de devenir conscient : qu’est-ce qui m’énerve exactement ? Est-ce vraiment lié uniquement à eux ?
Fatigue, charge mentale, stress financier… Il est important de démêler tout le processus, de revenir à la source et de replacer chaque émotion dans sa juste sphère.
Les cris des enfants dérangent plus quand on est préoccupé… mais sommes-nous préoccupés à cause d’eux ? Un enfant qui ne collabore pas semble plus difficile à gérer quand on est épuisé… mais l’est-il réellement, ou est-ce notre perception altérée par la fatigue ?
Souvent, ce qui nous exaspère chez eux, c’est leur nature brute qui nous explose en plein visage : leur nonchalance, leur spontanéité, leur colère désinhibée, leur apparente ingratitude… Nous avons appris, enfants, souvent sous la pression d’adultes autoritaires et peu à l’écoute, à canaliser voire à taire nos émotions.
Et comme je le dis souvent, nous entrons alors en concurrence du besoin les uns avec les autres.
Moi aussi, parfois, j’aimerais rester en pyjama, prendre tout mon temps et dire tout ce qui me passe par la tête. Mais j’ai appris à me taire et à refouler… tandis que mes enfants, eux, me renvoient ce que j’aimerais, certains jours, être et faire.
Leur non-collaboration vient heurter mon propre sentiment de sacrifice. Ces jours où mon corps et mon cœur crient leur besoin d’être pris en compte, mais où le quotidien m’agresse et m’empêche d’accorder du temps à mon propre confort…
Je réalise que les moments où je suis le plus exaspérée, c’est quand :
- Je ne suis pas entendue dans mes besoins.
- Mes attentes sont négligées.
- Mon espace n’est pas respecté.
Je ressens alors une double déception :
Envers mes enfants, que j’aurais aimés plus soutenants (même si ce n’est pas leur rôle, mon émotion les attend malgré tout)
Envers moi-même, car ma raison sait… mais mes émotions vivent autre chose.
Pour dépasser ces moments, je me permets de :
Vivre pleinement mes émotions : colère, déception, frustration, peine… et de les exprimer, tout en précisant qu’elles m’appartiennent.
Redonner à mon enfant sa place d’enfant.
Réévaluer mes attentes : peut-être que j’en demande trop ?
Définir des étapes claires : consignes précises, routine mieux encadrée.
Me reconnecter physiquement à eux et à la nature : une balade, du jardinage, un gâteau à quatre mains, un bain, une cabane dans le salon…
Nous avons aussi le droit de redevenir des enfants, d’accepter que nous ne sommes pas lisses ni constants, malgré la norme qui nous a formatés. Il est sain de ressentir, de vivre et d’exprimer ses émotions.
Être l’adulte dans la relation, ce n’est pas forcément être raisonnable. C’est savoir reconnaître l’enfant en soi et le laisser revivre, surtout dans les moments de tracas.
Ne pas se nier, pour retrouver l’équilibre commun. ❤️