07/11/2025
Le saviez-vous ? 💡
En Guyane, de nombreuses jeunes mères doivent être transférées à Cayenne pour accoucher, à plusieurs centaines de kilomètres de leur village. Cette hospitalisation, loin de la famille et des repères culturels, constitue un facteur majeur d’anxiété et d’isolement.
L’art-thérapie moderne apparaît comme un outil intéressant pour réduire ces symptômes et favoriser le rétablissement psycho-émotionnel post-partum.
🧠 Un espace de confiance et de maîtrise
L’étude de Charlotte Dumont (2024) à Papaïchton montre que les dispositifs d’art-thérapie moderne, centrés sur le dessin et le land-art, offrent aux mères un cadre de sécurité où elles peuvent redevenir actrices de leur expérience. La création renforce le sentiment de maîtrise et valorise leurs compétences, dans un contexte où elles subissent habituellement les protocoles médicaux.
🎨 Un effet psychocorporel mesurable
Les évaluations par échelle GAD-7 indiquent une diminution de l’anxiété de 26,9 % (mères d’enfants < 1 an) et de 16 % (mères d’enfants > 3 ans) après trois séances. Le processus créatif agit sur la régulation émotionnelle, réduit la charge anxieuse et favorise la détente corporelle.
💡 Une dynamique relationnelle
L’art-thérapie moderne peut stimuler la transmission mère-enfant et la coopération en groupe. Le dessin peut soutenir la communication et l’expression du style personnel, tandis que le land-art mobilise l’environnement naturel et peut favoriser l’appartenance sociale. Ces médiations contribuent à rompre l’isolement et à renforcer les liens affectifs.
❤️ Un levier de réconciliation culturelle
Au-delà de l’effet anxiolytique, la création constitue un espace tiers, permettant aux jeunes mères de concilier leurs traditions avec l’accompagnement biomédical. L’affirmation de soi se nourrit de cette reconnaissance symbolique, ouvrant la voie à une meilleure qualité de vie et à une autonomie émotionnelle durable.
📖 Source : Dumont, C. (2024). Étude de l’impact de l’art-thérapie moderne, à dominante land-art et dessin, auprès de jeunes mères de Papaïchton (Guyane). Université Grenoble Alpes – Faculté de Médecine.