31/10/2025
✨ Le 31 octobre marque un passage singulier, un temps de mémoire et de lien avec nos ancêtres, une invitation à reconnaître ce qui nous a précédés. C’est une porte entrouverte entre passé et avenir, qui nous pousse à honorer ce qui fut et à laisser partir ce qui n’a plus lieu d’être.
Les deuils, nous les pensons rares, exceptionnels, et pourtant ils sont partout. Il y a bien sûr celui lié à un décès ou à une séparation, mais aussi ceux, plus discrets, d’une situation, d’un statut, d’une idée, d’une croyance, d’une habitude qui se défait. Ce sont ces deuils invisibles qui accompagnent nos passages intérieurs, parfois à notre insu, et qui rendent nos nouveaux départs hésitants, nos étapes de vie plus fragiles, notre potentiel moins libre de s’exprimer.
Avant d’accueillir pleinement ce qui s’en vient – et qui frappe déjà à notre porte – il nous faut consentir à tourner la page, sortir d’un mécanisme protecteur devenu trop étroit, lâcher ce doudou qui rassurait hier mais nous limite aujourd’hui. Et puisque c’est bien de deuil qu’il est question, alors autant le traverser en conscience : prendre un moment pour honorer et remercier, laisser les émotions se déployer, s’abandonner à ce passage qui ne se limite pas à lâcher, mais qui ouvre aussi un espace d’accueil.
Novembre s’inscrit dans cette continuité. Comme les arbres qui se délestent de leurs feuilles, nous sommes invités à nous alléger pour traverser l’hiver plus disponibles, plus vrais, plus fidèles à l’essentiel. Ce mois résonne comme un dépouillement, une acceptation de l’impermanence, une préparation silencieuse à la germination qui viendra plus t**d.
Et si ce temps nous amène parfois mélancolie ou fatigue, il porte en lui une libération douce. C’est une main tendue vers la confiance : ce qui s’en va prépare déjà ce qui renaît.